kaparia

animateur d’un espace de création dans le quartier de Kypseli, Athènes

    • Le plus amusant est de voir cette thérapie de marche ou crève être administrée par des « fédéralistes » européens, qui nous ont bassiné pendant des décennies, à Sciences-Po et ailleurs, avec l’Europe « sociale », la solidarité communautaire, le prêteur en dernier ressort, le budget fédéral à l’américaine, les euro-bonds, les accommodements avec le pacte de stabilité, etc. En fait, ces sociaux-démocrates propres sur eux sont surtout en faveur de la solidarité quand elle s’exerce vis-à-vis de l’Allemagne, quand il faut faire payer à tous la facture de la réunification vers 1992, ou quand ce pays dépasse la barre fatidique de 3% vers 2003-2004. Devant un cas plus dramatique, et alors même qu’ils peuvent emprunter à 0% pour réaliser des transferts vers des gens qui ne sont plus soignés, ils rechignent. Bravo.

    • D’où le statu quo, les négociations secrètes qui s’éternisent, les rétablissements toujours remis à l’année prochaine, les pressions BCE à quelques encablures des échéances obligataires, les notes d’analystes sur les imperfections du régime de retraite hellénique, etc. Tout cela peut continuer longtemps, aussi longtemps que les européens ne réaliseront pas le caractère profondément injuste, anti-européen et illibéral de ce processus. Quand Friedman serait d’accord avec Krugman et Stiglitz, c’est que l’affaire est pliée… ; reste à la faire mieux comprendre au plus grand nombre, d’autant que je ne suis pas certain que Bruno Lemaire s’en chargera !