Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • A l’encontre » Grèce. La trajectoire du #PIB grec et celle du QI des journalistes économiques
    http://alencontre.org/europe/grece/grece-la-trajectoire-du-pib-grec-et-celle-du-qi-des-journalistes-economi

    Dans le monde des médias français, la #croissance grecque semble vivre dans un monde séparé des plans d’#austérité et des #excédents budgétaires. C’est d’ailleurs bien ce que sous-entendait cet extraordinaire éditorial du Monde du 22 avril dernier titré majestueusement « la bonne surprise grecque » qui se réjouissait avec emphase de l’excédent budgétaire primaire grec, largement supérieur aux attentes, et y voyait la certitude pour la Grèce d’une #restructuration de la dette. La nouvelle #récession du pays est pourtant bien le fruit de cet excédent qui n’est rien d’autre qu’une ponction de la richesse nationale pour le seul bénéfice de ses créanciers, alors même que l’outil productif du pays est inexistant. Ce sont les hausses d’impôts, les baisses de retraites, les coupes budgétaires diverses qui ont causé cet excédent dont Le Monde se réjouissait tant et qui, partant, ont détruit l’#économie grecque. Mais qu’importe, dans le monde des #médias français, l’excédent budgétaire n’a que des vertus.

    Ce refus entêté de faire le lien entre #réforme, austérité et récession est évidemment symptomatique du biais idéologique du traitement de l’actualité économique. Et, dès lors, le silence de nos chroniqueurs et éditorialistes de tous poils, toujours prompts à nous vendre la lessive austéritaire si bonne pour nous, se comprend. Certes, l’intérêt de la chronique économique devrait être de faire le lien entre des faits liés que l’on voudrait voir séparés. Mais, plus que jamais, la Grèce est la mauvaise conscience de la « magie des réformes », alors même que les ondes et les pages françaises débordent de louanges pour ces mêmes réformes qui régleront tout. Il est donc plus simple d’éviter de parler de cas gênant. Et si l’on y revient dans les jours qui viennent, gageons que ce sera pour insister sur la magnanimité des créanciers qui acceptent de renoncer à des intérêts futurs qu’ils sont certains de ne pas toucher, compte tenu de la politique qu’ils imposent à la Grèce, et non pour dénoncer et démonter cette politique.