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    RENNES : UN POLICIER SORT SON ARME ET BRAQUE DES MANIFESTANTS
    6 perquisitions, 7 arrestations. Notre enquête.


    http://www.dailymotion.com/video/x5jww67_rennes-agresse-un-policier-met-en-joue-des-manifestants_news

    Rennes, mardi 30 mai, 6h00 du matin heure locale, – cagoules, béliers, portes défoncées et fusils d’assauts –, des dizaines de policiers mènent 6 perquisitions simultanées aux quatre coins de la ville.
    7 personnes sont interpelées dont 2 mineurs.

    Un mois plus tôt, le 27 avril, en plein entre-deux tours, plus de 2000 personnes avaient manifesté à Rennes pour s’opposer tant à Le Pen qu’à Macron. Répondant à l’appel « On vaut mieux que ça » des dizaines d’autres rassemblements s’étaient tenues ce jour-là dans les grandes villes de France.
    À Rennes, un incident avait pourtant émaillé la manifestation : un motard de la police nationale était descendu de sa moto, avait sorti son arme de poing et l’avait braquée sur les manifestants. La scène, captée par des journalistes sur place était devenue virale sur les réseaux sociaux :

    Le jour même, la préfecture réagissait, n’hésitant pas à qualifier le geste du policier de "modéré et tempéré", saluant son "sang froid".

    Un mois plus tard, l’histoire du policier-qui-braque-la-manifestation est désormais qualifiée de « violence avec arme ». Mais attention, il ne s’agit plus du policier qui menace la foule avec son arme de service mais bien de manifestants qui l’auraient attaqué avec... un pommeau de douche. C’est cet incroyable renversement qui a justifié les 6 perquisitions du 30 mai dernier. Afin de comprendre comment une opération aussi habile a pu être menée par magistrats et policiers, et puisque rien dans la presse ne permet d’expliquer un tel tour de passe-passe, lundimatin a décidé d’enquêter.