Philippe De Jonckheere

(1964 - 2064)

  • Lettre à Adrien Genoudet
    Count Basie
    Daphna et le cidre !

    L’opposition existera-t-elle
    A l’Assemblée nationale
    Face à Macron ?

    http://www.desordre.net/musique/basie.mp3

    Assis sur la lunette des chiottes
    Je rêvasse matinalement
    En écoutant Count Basie

    Mes rêves, en ce moment, semblent
    Avoir retrouvé le trou d’anguilles
    Par lequel ils ont toujours disparu

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/arthrose/sons/ffffffpoc.mp3

    pocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpoc Fait le disque de Count Basie
    Pendant que j’écris mon dernier poème

    krkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkrkr Fait la cafetière
    Pendant que je fignole un poème

    Indescriptible le bruit
    De la benne à ordure
    Pensée pour son sexe offert

    Je pense à lécher son sexe
    Chaque fois que j’entends
    La benne à ordure

    Surtout
    Le samedi
    Matin

    A la fin du disque j’écoute, avec attention
    pocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpoc J’écoute trop de musique improvisée

    En juin
    Je voudrais qu’il soit entre 7 et 8 heures
    Toute la journée

    http://www.desordre.net/musique/mjq.mp3

    Et c’est le piano
    De John Lewis
    Qui remet la journée d’aplomb

    Te préparant un nouveau café
    Tu remarques
    Que la coriandre a pourri sur pied

    Tu n’as toujours pas
    Passé l’éponge
    Sur la table de ton déjeuner

    Rendez-vous raté chez le psy d’Emile
    Envoi d’un message textuel d’excuse
    Sa réponse, pleine d’ironie, cite Lacan

    Ne pouvant plus attendre de message d’elle
    Tu attends, avec impatience, la réponse
    D’un jeune homme, Adrien Genoudet

    Mes voisins aiment-ils
    La musique que j’écoute
    Fenêtres ouvertes ?

    On ne peut pas relire
    Son roman à l’écran
    Mais des poèmes, on peut, je crois

    Relire
    Soft City de Pushwagner
    A plat-ventre

    Your penis
    Will never
    Let you down again

    Dans le jardin
    Du psychologue d’Émile
    Sa guitare abandonnée

    Dans le jardin
    Du psychologue d’Émile
    Des framboises, toutes petites

    Dans le jardin
    Du psychologue d’Émile
    Tu lis Alain Spiess, Reniement

    Il fait chaud
    Tellement chaud
    Tu écris nu

    À la piscine,
    En maillot de bain,
    Pas un poème qui ne vienne

    Change donc
    Un de disque
    Et fais le ménage !

    C’est Sarah qui a raison
    Cinq minutes de ménage et je dois
    M’arrêter pour écrire des poèmes

    Quand je pense qu’il faut encore moins
    De matériel pour écrire un poème
    Qu’il n’en faut pour prendre une photographie

    Je ne prends plus de photographies
    J’écris des poèmes
    Les premières remplacées par les derniers ?

    Tu écoutes des fadaises (pour le ménage)
    Jealousy de Queen
    Tu fonds en larmes, jalousie

    Ce soir
    Tu voudrais être son instrument
    Pas son jouet, plus jamais

    Pas une note
    De contrebasse
    De la journée !

    Je dépense
    Tout mon argent de poche
    En bandes dessinées

    Je dépense tout mon argent de poche
    En bandes dessinés
    Hoochie Coochie

    L.L. de Mars,
    Loïc Largier
    Jean-Pierre Marquet !

    Dans le métro
    Je pouffe de rire
    En lisant la nouvelle d’Alexandre Balcaen

    Une blague interminable
    A propos du disque
    Good Night Good Morning

    Je m’offre un verre de blanc
    En lisant Alain Spiess
    En attendant le concert

    Conversation avec Antonin Rayon
    Hanno, Nicolas Stéphane
    Et même Asha Griffith, qui m’étreindra

    Les concertinos
    Se succèdent
    A moins de cent mètres de mon bureau

    Tu raccompagnes
    Hanno
    Comme autrefois

    Adrien Genoudet
    M’a répondu
    Pas elle

    Quel écrivain
    Cet Adrien
    Genoudet !

    pocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpocffffffpoc
    Bandes dessinées et concerts
    Adrien a répondu

    #mon_oiseau_bleu