Beauté fatale

Un compte pour suivre l’actualité des thèmes développés dans « Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine », un essai de Mona Chollet, Zones / La Découverte, Paris, 2012.

  • La revanche d’une blande - La méridienne
    http://www.la-meridienne.info/La-revanche-d-une-blande

    « Les femmes ne sont pas condamnées à rester telles qu’elles ont été dans leur jeunesse. Elles ont le droit (je ne dis pas que c’est un devoir, et chacun fait comme bon lui semble), de s’enrichir d’un autre aspect, d’une autre beauté », écrit Sophie Fontanel dans Une apparition. Il y a deux ans, ne pouvant « plus se voir en teinture », elle a décidé d’arrêter. Dans ce livre, elle raconte l’expérience passionnante, libératrice, euphorisante que cela a été.

    #âgisme #féminisme #beauté

    • Ça n’a pas été une tentation, chez moi : je sais depuis le début que cela ne fait que marquer une étape de la vie et que c’est absolument sans importance par rapport à d’autres étapes où l’on se retrouve à ne plus pouvoir arquer ou lâchée par ses sphincters. Et en dehors du travail de grands coloristes à un SMIC la séance, la plupart du temps, je trouve généralement les cheveux teints assez moches : comme un casque, un aplat dur, parfois surligné par un méchage façon étron de pigeon malade.
      Une fois, j’ai eu envie de me teindre les cheveux, mais dans un beau vert profond, sylvestre… on m’a bien fait comprendre que c’était socialement inadmissible.
      Donc, lâchez-moi les tifs !

    • @dudh48 Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion, qu’ils ont manqué de respect envers les autres intervenants et qu’il n’y a rien de déshonorant à tenter d’appréhender le point de vue d’autrui, d’évoluer avec l’autre et éventuellement s’excuser d’avoir eu un comportement ou des propos inappropriés, plutôt que d’imposer ses idées à tout prix, dans une posture arrogante et donc hermétique à la simple idée de débat contradictoire.

      Voilà, voilà !

    • excuse moi @beautefatale de réagir sans avoir encore lu ton post sur la méridienne, j’y reviendrai ! mais la réaction de l’autre salopiot DUDH48 est incroyable.
      à @monolecte Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion...
      il répond : LOL Agnes, t’es trop bonne !
      comme ce con à réagit dès potron-minet à sa logorrhée d’hier et vu la richesse des réponses de @mad_meg @aude_v mais pas qu’elles. Je pensais qu’il avait enfin compris ! que dalle, oui ! après l’avoir bloqué, débloqué, rebloqué ce mec est pire qu’une plaie, du prurit !
      je promets de lire ton billet mais là, faut que j’y ailles.

    • ça me rappelle Caro, une copine qu’on surnommait « grisette » cause de sa chevelure gris-cendré qu’elle a eue très tôt et qu’elle n’a jamais essayé de cacher.
      Pour les mecs, c’est plutôt la calvitie le drame et ça peut arriver très tôt, aussi. J’en suis moi même victime, mais bon passé 50 ans une casquette ne rend plus vraiment malhonnête.
      Un p’tit condensé sur la coupe au carré tiré du dico argotique de J-B Pouy et F Caradec :

      Les pauvres chauves, les déboisés, les déplumés du caillou, ceux qui n’ont plus de tifs, d’alfa,de baguettes de tambour, crayons, cresson, #douilles, doulous, gazon, marguerites, plumes, roseaux, #tignasse, vermicelles..., ont en revanche la boule à zéro, une casquette en peau de fesse, une perruque en peau de genou, un mouchodrome, une patinoire à moustiques, un skating à mouches, une autoroutes à moucherons. Finis pour eux le choix d’une #coiffure, l’afro, la balayeuse, la banane, la petite choucroute, choupette, iroquoise, queue de canard. Et ils se moquent d’être coiffés avec les pattes du réveil, avec les pieds, comme un dessous de bras, de se peigner avec un clou, un râteau, un pétard.
      Mais pas de raison d’être à cran. Fini le merlan. Pas la peine d’aller se faire déboiser la colline.

      Un autre bon copain, commun avec « grisette », surnommé
      lui « toit de chaume » répondait souvent à la remarque qu’il était coiffé comme un pétard - que non ! mais qu’il venait d’en fumer un.

    • J’ai écrit dans un fil trollesque que je m’évitais d’intervenir sous les fils où vous publiez, et j’ai à moitié menti. J’ai dit que c’était parce que je n’avais rien à dire d’intelligent. Mais c’est aussi parce que participer amène quasi-inévitablement ce genre de « sensibilité à fleur de peau » auquel il faudrait par principe (j’y souscris volontiers d’ailleurs, y-a des lâchetés qui font principe parfois) tout passer. On pourrait dire « excuse-moi d’exister », mais ça enclencherait inévitablement un tag male-tears, sans doute mérité. Moi là, si ça me concernait, je ne répondrais sans doute pas, histoire de ne pas me faire de mal au ventre.
      Une amie m’expliquait qu’elle avait un truc à écrire au sujet qu’il n’était plus possible de discuter sans que ça ne fasse d’étincelles. Même entre gens qui s’apprécient. J’attends son billet de blog désormais.

      Bonne soirée :-)

    • Dire définitivement ce que l’on ressent plutôt que d’avoir une sensibilité de cailloux (sans contrepèterie aucune) Et tant pis si cela vous vexe de ne pas être caressé dans le sens du poil.

    • Il ne me semblait pas que le billet de @beautefatale était exclusivement réservé aux femmes.

      Le double standard affleure dans tout le livre : même si certains hommes supportent mal, eux aussi, l’idée de voir leurs cheveux blanchir (Sophie Fontanel soupire sur ce qu’ont coûté au contribuable les teintures de François Hollande, alors qu’au même moment Barack Obama assumait son grisonnement avec classe et humour), personne n’estime que cela les rend moins sexy et séduisants — au contraire, parfois.

      « Regarde comment certains hommes, depuis quelques années, ont résolu le problème de la calvitie en se rasant le crâne. Résultat : aujourd’hui, on n’a aucun mal à trouver sexy un homme au crâne glabre, alors qu’autrefois les modèles de séduction masculine étaient plutôt chevelus : Robert Redford, Paul Newman... »

      Je suis d’accord que la calvitie ( pour un homme ) et les cheveux blancs ( pour une femme ) ce n’est pas pareil. Mais dans les 2 cas, c’est un signe de vieillissement et au final la couleur de leur squelette est la même. Je pense aussi à ma fille qui, presque trentenaire, est moitié paniqué quand
      elle se repère quelques cheveux blancs.
      Mon angoisse est plutôt celle de @monolecte : se retrouver à ne plus pouvoir arquer ou lâché par ses sphincters ; où les deux en même temps avec la tête qui part à dreuze.
      J’ai 2 beau-frères qui ont adopté la casquette en peau de fesse et cela très tôt, avant 30 ans. Moi, j’y pense même pas, le fait de me raser est déjà ,en soi, rébarbatif.

      J’aurai aussi pu m’exprimer comme @biggrizzly mais pas aussi bien et ressenti que lui.

      Si on n’emmerde pas Lee Marvin pour ses cheveux blancs @aude_v ça ne risquait pas d’arriver à Yul Brynner.

    • @biggrizzly il n’est pas possible d’échapper au conflit, je parle du moins de celui qui est constructif, d’autant que le consensus pour avoir du confort ne m’intéresse qu’assez peu, il donne toujours raison à un status quo qui légitime les dominations. En cela je suis très Christiane Rochefort, ça suffit, sortons les couteaux.
      Et si cela ne suffit pas, réexpliquons encore et encore, sauf que parfois, reprendre de nouveau à zéro, jouer à l’éducatrice, bof bof
      A l’heure d’aujourd’hui les injonctions qui sont faites aux femmes, je les subis tout les jours de plein fouet.
      Mes cheveux commencent à blanchir, mon poids est au-dessus de la norme, et mon âge comme mes rides font de moi une personne qui doit lutter contre la disparition. Car le paysage social actuel se peint avec des femmes qui répondent aux critères de reproduction : jeunes, minces, le visage lisse, le sein ferme, preuves de la bonne santé de la future reproductrice.
      Les cheveux blancs des femmes marquent le passage à la ménopause, contrairement aux hommes pour lesquels cela marque plutôt sagesse et maturité. Pour les femmes ce n’est pas un état très rentable, sauf pour les laboratoires de crème anti-vieillissement. Un jour, l’assistante sociale du RSA a même osé me conseiller sur le pas de la porte, alors que je venais d’expliquer ma démarche politique de vie, bref, elle m’a conseillé de me teindre les cheveux pour trouver du travail, si, si.
      Je ne crois pas qu’un homme ai jamais entendu cela.

      Alors je suis stupéfaire de lire à plusieurs reprises votre diagnostics sur mon état de santé, que je serais « à fleur de peau », ou qu’il faut que « je prenne soin de moi », des termes issues du monde médical qui vous aident à discréditer mes propos, comme il a toujours été d’usage avec les femmes qu’on traitait d’hystériques.
      Ma remarque était simplement :

      C’est marrant hein, faut toujours que les discussions sur les femmes finissent par parler des mecs … pauvres choux

      Au lieu de reconnaitre simplement qu’il ne vous est pas possible d’avoir la même expérience ni le même ressenti qu’une femme. De juste lire ou écouter ce qu’il se dit et d’accepter que peut-être, sans avoir raison, par cette remarque je touche là à un présupposé qui autorise les hommes a constamment occuper l’espace. Même celui dans lequel nous pourrions parler du témoignage d’une femme qui raconte sa revanche sur les préceptes édictés par les hommes sur les cheveux blancs.

      J’avoue que je suis assez médusée que cela vous échappe, mais c’est à la fois désespérant et montre combien il y a encore du chemin à parcourir.