Le Monde comme si : Nationalisme et dérives identitaires en Bretagne - #ANARCHOSYNDICALISME ! n°128
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Pour #Françoise_Morvan, spécialiste en littérature populaire, comme pour Michel de Montaigne, la langue est un espace de liberté dans lequel il importe finalement peu de faire des fautes si l’essentiel (être compris) est respecté. Tout commence pour elle quand, dans « l’Unité de breton » de l’université de Bretagne, où elle s’apprêtait à soutenir un doctorat, celle qui était alors une militante régionaliste convaincue est confrontée à un milieu professoral pour lequel cette liberté a bien peu d’importance. Au fil de ses recherches, elle découvre qu’il en va de même pour la vérité. Car toute vérité n’est pas bonne à dire, dans ce « monde comme si ». Toutes les « racines » n’y sont pas présentables... Or, derrière l’assassinat méthodique et programmé des parlers locaux (ceux du peuple) elle pénètre une vérité qu’on lui a soigneusement cachée malgré ses années de militantisme breton :à l’origine du mouvement se trouve une poignée de racistes. Des racistes qui, d’emblée vont poser le lien entre la pratique de cette langue dite « unifiée » (une langue académique pour initiés, qu’ils vont imposer dans toute la région comme étant la seule bonne) et l’existence d’une « race celtique ».