Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • Tous les murs du monde ne répareront jamais ceux des châteaux de sable que des enfants ne construiront plus | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/06/21/tous-les-murs-du-monde-ne-repareront-jamais-ce

    Le rôle de plus en plus important des plateformes et les facilités que chacun-e en retire mais « jamais les règles qui guident cette apparence facilité n’ont été aussi opaques ». Des algorithmes et une question guidant la réflexion de l’auteur, « elle revient à savoir qui contrôle ces algorithmes, comment impactent-ils notre vie, et surtout, comment parvenir à rendre public la partie de ces algorithmes qui relèvent d’un travail d’éditorialisation classique ». Car il n’y a rien relevant du hasard, il s’agit bien ici de décisions, « les règles algorithmiques procèdent, dans le choix et dans l’ordre d’affichage, d’un processus d’éditorialisation ».

    Je ne vais pas détailler l’ensemble des analyses, des questions posées et des propositions de ce livre plein d’humour. Juste des éléments choisis subjectivement.

    La lectrice et le lecteur découvriront, entre autres, des profilages, l’industrialisation de l’intime, la réduction des êtres humains à des documents, « L’homme est devenu « un document comme les autres » », le tout marchandisable, la topologie de l’espace informationnel, les cartographies des navigations, les nœuds du web, les écosystèmes de l’enfermement et les formes nouvelles de territorialisation, les promenades carcérales, les technologies « privatives » et le contrôle de quelques multinationales…

    Olivier Ertzscheid souligne particulièrement certains éléments, la construction des marchés « sur les besoins et les comportements réels ou supposés que révèlent nos profils et derrière eux la traçabilité de nos moindres activités connectées », le changement de l’axe de rotation du web « les individus ont remplacés les documents », le cyberespace comme monde fermé et propriété privée loin « du réseau de réseau, non propriétaire, sans droit d’accès », la formulation de réponses à des questions non posées, les logiques de captation et de monétisation des données personnelles, le fantasme d’une calculabilité du monde et ses réalités concrètes, l’information « sur-mesure » individualisée, potentiellement – et en partie déjà existant – « externalisation de nos stratégies décisionnelles, émotionnelles, affectives »…

    #Olivier_ertzscheid #appétit_geants #C&Féditions