Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Une #médecine de #classe
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2296
    Cela fait longtemps que j’ai relevé que le parcours de soins diffère notablement en fonction de la classe sociale du patient, certes, pour des effets de bords (moins bonne maitrise du vocabulaire permettant de bien se faire comprendre et de bien comprendre les soignants, par exemple), mais surtout mépris de classe plus ou moins affirmé des soignants et plus particulièrement des médecins dont l’homogénéité de classe n’est jamais remise en question.
    Je suis convaincue que nous aurons une médecine de bien meilleure qualité quand il existera un programme de financement des études de médecine pour les gosses des classes populaires.

    À nombre de consultations égal, on est plus ou moins bien soigné selon le niveau de l’échelle sociale où l’on se situe et son origine nationale. L’anthropologue Sylvie Fainzang [2] montre que les malades d’un cancer sont moins bien informés sur leur maladie par leur médecin quand ils appartiennent aux classes populaires. L’étude des registres dédiés aux maladies cardiaques aboutit à un constat similaire : la prise en charge hospitalière des patients pour un infarctus du myocarde ne diffère pas selon les catégories sociales mais les trajectoires de soins qui précèdent et suivent l’infarctus varient, quant à elles, fortement. Au moment de l’apparition d’une douleur thoracique, premier signe d’un infarctus, les catégories sociales les plus favorisées font l’objet d’une prise en charge médicale « plus approfondie, plus spécialisée que dans les autres groupes », notamment du fait d’examens complémentaires plus poussés. Cette étude épidémiologique, descriptive, ne permet pas de comprendre les raisons de cette prise en charge médicale socialement différenciée, mais les auteurs d’une synthèse de ces travaux concluent que le problème de l’accès aux soins est moins important que la relation entre les patients et le système de santé.