• Attaques de requin à la Réunion : les pouvoirs publics mis en cause - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/06/29/attaques-de-requin-a-la-reunion-les-pouvoirs-publics-mis-en-cause_1580257

    Depuis qu’il n’est plus le patron des patrons, Yann de Prince, ancien président du Medef de La Réunion, plonge dans les eaux troubles de la polémique. Prenant fait et cause pour les surfeurs et baigneurs de l’île - depuis 2011, 21 attaques de requins ont causé neuf morts, la dernière en avril – le chef d’entreprise tire à boulets rouges sur les pouvoirs publics. Il a assuré hier que « les représentants de l’Etat ont sciemment exposé la vie des gens à un péril certain », en autorisant la pose de récifs artificiels en 2012. Et d’exhumer les annexes d’un arrêté préfectoral de juillet de cette année, qui posent effectivement question.

    On apprend dans ce document officiel que « l’effet concentrateur des récifs artificiels sur les petits poissons pélagiques peut éventuellement conduire, dans certaines conditions et à certaines périodes, à la concentration des prédateurs naturels de ces espèces, comme les requins côtiers : la sédentarisation de requins bouledogue augmentant potentiellement le risque pour les activités nautiques humaines doit être particulièrement étudiée ». Pourtant, l’annexe de l’arrêté indique que les dispositifs ont été posés « à proximité des zones de baignades et de surf parmi les plus populaires de La Réunion » : dans les baies de Saint-Paul et de Saint-Leu, et au large de la Possession, du Port et des Avirons, communes balnéaires de l’ouest de La Réunion. Yann de Prince en conclut que les émanations de l’Etat – Direction de la mer sud océan Indien, Institut de recherche pour le développement (IRD), Direction de l’environnement et Réserve marine – « ont pris part à cette situation odieuse et inqualifiable conduisant à ce que des personnes soient attaquées, mutilées voire tuées ».
    « Poisson qui retrouve l’océan »

    La vérité est toutefois plus complexe. C’est le comité régional des pêches maritimes (CRPM) de La Réunion, instance privée, qui a demandé la pose des récifs afin d’augmenter ses prises. Les pêcheurs seraient-ils les vrais responsables ? « Des récifs artificiels, il y en a partout dans le monde, rétorque Jean-René Enilorac, président du CRPM en 2012. Aux Antilles, aux Etats-Unis, au Japon… où il n’y a pas d’attaque. » Autre élément, plus tangible : dans le cadre du projet Charc, lancé en 2011 pour étudier le comportement des requins-bouledogues et tigres, plus de 80 squales ont été capturés et marqués, puis suivis via des stations d’écoute sous-marines. L’une d’entre elles était installée… sur un des récifs artificiels incriminés, aux Avirons. Résultat publié dans un rapport de l’IRD : le dispositif de concentration de poissons a été visité par des requins durant trente-sept heures… en deux ans et demi, contre 194 heures en moyenne sur chacune des 53 autres stations.

    • Les pêcheurs n’ont plus de poissons à cause de leur pratique de la sur pêche et de la pollution causé par les entreprises adhérentes au medef. On (les pouvoirs publiques) leur fait des récif artificiels, pour qu’ils puissent continuer à surpêcher (1/3 de la pêche mondial est illégale). Et comme les poissons reviennent, leurs prédateurs les accompagnent. Du coup on peut plus nager en paix au bord de nos yacht du medef. Et puis il faudrait dépenser de l’argent pour surveiller les plages publiques, équipé les requins de traceurs GPS et toutes ces choses qui coutent de l’argent publique sans rien rapporter dans les poches de Yann De Prince et ses potes de golf. Alors Yann De Prince met en cause les pouvoirs publics ! #lol