Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • A l’encontre » Syrie. « A l’âge de 15 ans, j’ai été torturé dans les prisons d’Assad ». « Je reste otage de ma mémoire »
    http://alencontre.org/moyenorient/syrie/syrie-a-lage-de-15-ans-jai-ete-torture-dans-les-prisons-dassad-je-reste-

    Nous attendions chaque jour notre punition. On ne sait rien et ne sait pas si l’on va être torturé ou tué. Saidnaya n’est pas un lieu où l’on est emmené pour être torturé dans le but de tirer des informations. Saidnaya c’est là où l’on va pour mourir.

    Après un mois de cet enfer vivant, j’ai été transféré à l’hôpital militaire de Tishreen. Ne vous méprenez pas quant à l’utilisation du terme « hôpital ». Il ne s’agissait pas d’un lieu où l’on recevait des soins. Il y a une raison qui explique pourquoi les détenus de Saidnaya ne demandent pas à voir un médecin ou refusent de répondre lorsque des infirmières demandent qui est blessé.

    Alors que j’ai été physiquement torturé pendant mes mois de détention, la torture psychologique à l’hôpital militaire était incomparable. Je me trouvais là-bas depuis seulement deux jours, mais cela a suffi pour assister à ce qu’il y a de pire dans l’humanité. Je n’ai pas été alimenté pendant deux jours. J’ai été placé dans une minuscule pièce de trois mètres sur trois où les cadavres étaient empilés les uns sur les autres ; l’un d’eux pourrissait. Il y avait deux patients atteints de la tuberculose dans ma « chambre ». Nous devions transporter les cadavres.

    J’ai assisté à de nombreuses exécutions. Un gardien pressait son pied sur la nuque d’un détenu jusqu’à ce qu’il décède d’asphyxie. Un autre a reçu une « injection d’air » de poison. L’odeur de la mort nous entourait.

    Je suis ensuite retourné à Saidnaya, où je suis resté un dernier, et violent, mois. Un jour j’ai été battu si fort que je me suis évanoui – tout cela parce qu’il s’est trouvé que je suis né dans une rue sous contrôle de l’opposition.

    #torture #dictature