Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Le coût humain du capitalisme : l’incendie de la Tour Grenfell et l’empoisonnement de Flint
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/jul2017/capi-j01.shtml

    Grenfell Tower et Flint ne sont pas des catastrophes naturelles. Ce sont des crimes causés par l’Homme qui sont le résultat de décennies de déréglementation, d’austérité et d’autres mesures politiques libérales qui ont entraîné un transfert massif de richesses et une concentration oligarchique du pouvoir politique que l’on n’avait pas observée dans ces pays depuis « l’Âge du Toc » (La période de prospérité et de reconstruction qui suivit la fin de la Guerre de sécession. NDT).

    De tels événements deviennent monnaie courante dans le monde entier. Au Pakistan, dimanche dernier, plus de 150 villageois appauvris ont péri après qu’ils se sont précipités pour collecter du carburant qui s’écoulait d’un camion-citerne qui a explosé soudainement. À New York, de nombreux passagers de transports en commun ont échappé de justesse à des blessures mortelles après que leur métro a déraillé. Le système de signalisation obsolète remonte à 1904, dans une ville qui abrite le plus grand nombre de milliardaires au monde, bien qu’elle en ait perdue un l’année dernière lorsqu’il a déménagé à la Maison Blanche.

    Dans son livre de 1845, La situation de la classe ouvrière en Angleterre, Friedrich Engels a condamné la classe dirigeante britannique pour « meurtre social » en raison de l’approvisionnement en eau fétide, des logements étroits et des maladies qui affligeaient les quartiers ouvriers de Manchester et d’autres villes :

    « Mais lorsque la société met des centaines de prolétaires dans une situation telle qu’ils sont nécessairement exposés à une mort prématurée et anormale, à une mort aussi violente que la mort par l’épée ou par balle ; lorsqu’elle ôte à des milliers d’êtres les moyens d’existence indispensables, leur imposant d’autres conditions de vie, telles qu’il leur est impossible de subsister, lorsqu’elle les contraint par le bras puissant de la loi, à de­meu­rer dans cette situation jusqu’à ce que mort s’ensuive, ce qui en est la conséquence inévi­table ; lorsqu’elle sait, lorsqu’elle ne sait que trop, que ces milliers d’êtres seront victimes de ces conditions d’existence, et que cependant elle les laisse subsister, alors c’est bien un meur­tre, tout pareil à celui commis par un individu ».

    Sous le système capitaliste moderne du XXIᵉ siècle, tous les aspects de la vie, y compris l’eau, ont été « monétisés » et ont constitué le véhicule de la spéculation financière. C’est devenu une question de santé et de sécurité publique urgente d’exproprier les gains mal acquis de ces meurtriers sociaux et d’empêcher le gaspillage des ressources de la société dans leurs manoirs, leurs avions et leurs îles tropicales privés.