Les déchets radioactifs des mines d’uranium empoisonnent la Bretagne
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À l’époque, les exploitants étaient peu soucieux des stériles miniers, alors considérés comme inoffensifs [2] « Contrairement à ce que suggère le terme, il s’agit de roches dont le niveau de radioactivité est très supérieur à la moyenne et qui nécessitent l’application de mesures de radioprotection », souligne la Criirad.
Officiellement, deux millions de tonnes de stériles sur les 180 millions produites en France ont été réutilisées dans le domaine public. Officieusement, 600.000 autres tonnes auraient disparu dans la nature. Dans les allées, les jardins, sous les routes, les porcheries, les circuits de moto-cross, dans les talus, au fond des mares, dans les parkings, les bases de loisirs... Ces stériles, utilisés comme remblais, sont partout. « Les compagnies minières comme la Cogema, future Areva, laissaient les gens se servir gratuitement pour leurs travaux. Des stériles ont même été vendus. Très souvent, à cause d’un tri grossier, il y avait du minerai mélangé aux stériles, raconte Bruno Chareyron. Fin 2016, nous avons mesuré une radioactivité 2.000 fois supérieure à la normale au contact des stériles dans un chemin de Guérande. »