Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Pourquoi il faut taire ses projets - Le Temps
    ▻https://www.letemps.ch/economie/2016/10/13/faut-taire-projets

    A ce phĂ©nomĂšne s’ajoute le fait que le bavardage Ă©puise le dynamisme qui doit conduire aux actes. « Lorsque je forme un projet consistant, il s’installe en moi un certain enthousiasme, dit AndrĂ© Muller. Tout se passe comme si je me gonflais de ce projet. Il se crĂ©e une sorte de pression. Je me sens comme poussĂ© Ă  faire quelque chose. » Cette pression est bĂ©nĂ©fique car elle conduit le sujet Ă  passer Ă  l’action. Parler de ses idĂ©es et projets le libĂšre cependant d’une partie de la pression qui l’exhortait Ă  agir. SoulagĂ©, apaisĂ©, vidĂ© de son dynamisme, l’individu qui a perdu son temps en palabres ne fait plus rien.

    • Ne pas rĂ©vĂ©ler ses intentions prĂ©cises

      Il est cependant des situations oĂč un conseil avisĂ© est nĂ©cessaire. Ainsi, l’avis de tiers dotĂ©s d’un savoir-faire spĂ©cialisĂ© dans le domaine qui nous intĂ©resse peut contribuer Ă  l’édification d’un projet. NapolĂ©on Hill conseille cependant de rester en toutes circonstances trĂšs vague sur ses plans et desseins, seul moyen de s’assurer que les interlocuteurs ne s’emparent pas de l’idĂ©e ou qu’ils ne la diffusent par simple nĂ©gligence. « Adressez-vous Ă  qui de droit discrĂštement, et sans rĂ©vĂ©ler vos intentions prĂ©cises, (car) si vous parlez trop librement de vos plans, vous aurez peut-ĂȘtre la mauvaise surprise de voir quelqu’un d’autre en profiter. » Il ajoute que certaines personnes, parce qu’elles « vous envient, prendront un malin plaisir Ă  vous faire Ă©chouer. »

      L’histoire regorge de tels exemples. Cecilia Payne, pour ne citer qu’elle, fut l’un des premiers astronomes Ă  soutenir que les Ă©toiles sont majoritairement composĂ©es d’hydrogĂšne. En 1924, elle Ă©crivit un article en ce sens qu’elle fit relire au professeur Henry Russell. Pas convaincu, celui-ci la dissuada de publier sa dĂ©couverte. En 1929, il la publiera cependant lui-mĂȘme, en s’attribuant tout le mĂ©rite. MoralitĂ© : parler, c’est bien. Agir, c’est mieux.

      Je relùve l’histoire de Cecilia Payne et de Henry Russell pour l’ #historicisation sur l’ #invisibilisation des #femmes dans le domaine des #sciences
      Et Henry Russell pour avoir volé sa découverte à une femme scientifique a gagné sa médaille de #grand_homme

      Par rapport Ă  ces recommandation d’experts en motivation je suis assez contre. Ca fait trĂšs productiviste et dĂ©prĂ©ciatif pour les personnes verbales. Étant dans le « camps » des bavard·e·s j’adopte l’attitude inverse et j’ai tendance Ă  la dĂ©fendre. Les psy qui ont testĂ© 163 participants (Ă©tude peu fiable vu l’échantillon) ne disent rien de la qualitĂ© et de l’intĂ©rĂȘt des projets. Se lancĂ© Ă  tout prix dans la rĂ©alisation d’une idĂ©e c’est pas forcement enviable. Et si celleux qui n’ont pas parlĂ© ne sont pas satisfaits, c’est peut ĂȘtre qu’illes ont perdu beaucoup de temps Ă  faire n’importe quoi au lieu de profitĂ© d’autres points de vues sur son projet. Cette Ă©tude Ă  mon avis elle en dit long surtout sur les experts en motivation et pas trop sur leurs cobayes.

      Quant Ă  la peur de se faire volĂ© l’idĂ©e ou de se faire cassĂ© par des personnes malveillantes, j’ai quant mĂȘme du mal Ă  choisir mes actions en fonction de l’existence d’ennemis potentiels. Tout ces conseils me semblent trĂšs emprunts d’idĂ©es libĂ©rales ; compĂ©tition, productivitĂ©, anti-intellectualisme, anti-rĂ©flexivitĂ©, misanthropie...