A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée
C’est à la lecture de ces mots, prononcés en mai 2012 par Miri Regev, ministre israélienne de la culture, que j’ai décidé d’effectuer un travail de recherche sur la situation des demandeurs d’asile africains en Israël, au sein du Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ) durant l’été 2015. En raison de ma formation académique très centrée sur les droits de l’homme, cette expression m’a choquée au premier abord, puis elle m’a donné envie de réfléchir. En effet, Israël fait face depuis une décennie à une arrivée massive de migrants venus du Soudan et des pays de la Corne de l’Afrique, principalement d’Érythrée. Il ne s’agit pas d’une immigration appuyée par le pays d’accueil pour des raisons religieuses comme cela avait pu être le cas dans les années 1980 avec les juifs éthiopiens. En effet, les opérations « Moïse » et « Salomon »[2] menées par Israël et les Etats-Unis pour les sauver de la grande famine touchant à cette époque le pays, ont été grandement motivées par des raisons religieuses et démographiques. Il s’agissait d’augmenter le nombre de juifs présents sur le territoire israélien. Ces deux « sauvetages en masse » conduiront ensuite 6 000 Ethiopiens à accomplir leur alya[3], mettant pratiquement fin à l’existence de la communauté juive d’Éthiopie, vieille de 3 000 ans.
▻http://crfj.hypotheses.org/379
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