Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • À lire un extrait de « Moi, petite entreprise. Les #auto-entrepreneurs, de l’utopie à la réalité » de S. Abdelnour – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/extrait-abdelnour-auto-entrepreneurs

    Qu’est-ce qui explique qu’en seulement une année d’existence du régime, plus de 350 000 Français se soient inscrits en tant qu’auto-entrepreneurs, et qu’ils soient depuis plus d’un million ? Les promoteurs du dispositif évoquent, à grands renforts de sondages, l’envie que manifesteraient les Français d’entreprendre. Mais ce choix est bien souvent contraint et le passage à l’#indépendance devient parfois une condition pour avoir du #travail. Et que se passe-t-il après l’inscription ? On sait que seulement une moitié des auto-entrepreneurs déclarent un chiffre d’affaires, et qu’au bout de trois ans, 90% des auto-entrepreneurs gagnent moins que le SMIC[6]. Quelles réalités se cachent alors derrière l’apparente réussite du dispositif ? De quelles marges de liberté disposent véritablement ces indépendants ? Le dispositif leur permet d’accéder à du travail, mais leurs situations socioprofessionnelles en sortent-elles améliorées ou fragilisées ? Et si l’on pense ensemble toutes ces trajectoires, quelle tendance se dessine pour notre société ? Comment évolueront les relations de travail, mais aussi notre système collectif de protection sociale si tous les travailleurs deviennent des auto-entrepreneurs ? La question est un peu radicale en ces termes, et le salariat reste à ce jour la condition majoritaire des travailleurs. Mais l’horizon a changé, et il est crucial de s’y pencher dès maintenant. Et ce d’autant plus que de nouveaux acteurs économiques de taille (Uber, Amazon, Deliveroo, etc…) fonctionnent sur l’externalisation de leurs travailleurs, supposés être des indépendants.