• Politique du logement : le gouvernement exclut les couches moyennes et populaires | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/patrice-leclerc/blog/180817/politique-du-logement-le-gouvernement-exclut-les-couches-moyennes-et

    Le Monde du 17 août nous apprend que le gouvernement souhaite alléger les obligations des communes pour la construction des HLM. Pour le dire autrement, prendre cette décision « d’alléger les obligations des communes pour la construction des HLM » c’est décider à moyen terme d’exclure les couches populaires, les couches moyennes de la Métropole du Grand Paris !

    • Les classe moyennes, bien trop gros mot. Mediapart a su cette fois se monter prudent avec l’idéologie en disant « couches moyennes ».

      Ce que je voit sur Paris, Macron ou pas, c’est qu’avec plus de 230 000 logements « sociaux », pour plus de 220 000 demandeurs de logement recensés (dont dont 128 536 « ménages » parisiens en 2015, soit 11% des ménages parisiens), c’est que dès qu’un demandeur de logement à un revenu qui tend vers le revenu médian, il a des propositions. Le plus fréquent autour de moi, parmi les entrants en logement social, c’est le couple avec môme(s) qui arrive à 3000/ 3200 € et plus par mois de revenu et obtient un logement « social »... à 1200€ et plus ch. comprises, mais dans cette barre là, les nouveaux loyers ont augmentés depuis l’entrée de copains dont je me souviens un peu ce genre de détail).

      Ce qui est requis c’est de présenter toutes les caractéristiques travaillistes et familialistes de l’#intégration : revenu mensuel supérieur au SMIC (#travail, le vrai, celui qui est payé), enfants (#famille,).

      Car le terme « logement social » recouvre un ensemble de logements dont bien peu sont pas chers.

      1. Des logements Prêt locatif aidé d’intégration (PLA I), « pour des ménages cumulant difficultés économiques et sociales, dont le loyer plafond 3 s’établit à 5,94 €/m2 ». Attention ! ça comprend pas les charges locatives, qui peuvent être élevées.
      Les PLA I, c’est 2% des « logements sociaux » parisiens ... On a donc plein de logement social de fait , et ces derniers se sont dégradés : plus de loi de 48, d’hôtels meublés, moins de baux anciens bridés par la réglementation des hausses de loyers (plus de loyers qui ont été libres lors de leur fixation : entrée dans les lieux), des « logements » bricolé, sur des canapés, dans des caves, en squat, et beaucoup de #sans-logis à la rue.
      Ben oui, les chiffres sont là en "2015, 70,3 % des ménages inscrits comme demandeurs de logement à Paris ont un niveau de revenus inférieur aux plafonds.
      Les chiffres du logement social à Paris, début 2016, APUR
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/note_107_logement-social_paris_2016.pdf

      2. les logements Prêt locatif à usage social (PLUS), les plus nombreux, dont le loyer plafond s’établit à 6,66 €/m2 ;
      75% des logements sociaux à Paris. Ça doit (?) concerner essentiellement des apparts familiaux et pas des petites surfaces, je vois pas de gens y entrer et soupçonne que les PLUS font partie des logements taux de rotation bien plus bas que celui des studio et deux pièces : la mobilité c’est sympa, mais j’aurais ni plus grand, ni au même tarif, j’y suis j’y reste !

      3. les logements Prêt locatif social (PLS), « pour les ménages à revenus intermédiaires dans les quartiers où le marché immobilier est tendu, dont le loyer plafond s’élève à 13,00 €/m2. », c’est 6,7% des logements à Paris

      4. Logement financé à l’aide d’un prêt locatif intermédiaire (PLI), PLI 16,4 % des logements « sociaux » à Paris, les plus chers, le plafond de revenu, à l’entrée, c’est 3900€/mois pour une personne...

      Pour Paris voilà une réparation des catégories de logement
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/4p_logement_social_2014_-_n78.pdf

      Ici, la majorité des logements « sociaux » sont des PLS et

      les logements financés entre 2001 et 2015 l’ont été à 44,6 % en PLUS, à 29,8 % en PLS et à 25,6 % en PLAI.

      Donc, d’une part une demande massive de logements pas cher, d’autre part une offre « sociale » qui privilégient des intégrés, qui vise à garder dans Paris ces « couches moyennes » pas vraiment friquées qui fuient, contraintes, vers le XXIéme arrondissement, histoire que les riches s’emmerdent pas complètement à reste entre eux, ils ont plein d’endroits pour ça mais avec une ville sans bigarrure sociale, éteinte, même de touristes, faudrait en changer.

      D’une manière générale, la politique de la Ville de Paris, si on veut parler en terme d’insertion, c’est de protéger les insérées. Plus facile (et payant) d’obtenir une « aide sociale » pour payer des travaux, perso ou de copropriété, si on est proprio que pour bouffer. Autre exemple, il y a une allocation municipale pour « chute brutale de ressources » chômage, séparation, autres cas)mais ceux qui disposent de ressources faibles de façon continue se heurtent à une forte proportion de refus d’aide, puisque eux ont le droit à des « allocations exceptionnelles ».

      J’arrête là, sans avoir trouvé une réparation des types de logements sociaux assez descriptive à mon goût.
      Et répète que des années de com’ sur « on fait du logement social, nous » (on a vu lequel) et des mois de lutte contre contre les zabus des locations saisonnières ne peuvent masquer que la Ville_de_Paris #socialiste - ce n’est pas la seule mais ici c’est très lisible et sensible - travaille pour le CAC 40.

      « #logement_social » #intègre_toi_tu_seras_intégré
      #Rage #gare_à_la_revanche #chasse_aux_pauvres