Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Julie_Bindel : L’argumentation queer en faveur d’une décriminalisation de la prostitution et du proxénétisme ne résiste pas à un examen minutieux.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/20/largumentation-queer-en-faveur-dune-decriminalisation-de-la-prost

    Au cours des dernières décennies, des campagnes dites de « droits des travailleurs du sexe » visant à décriminaliser le proxénétisme et l’achat de sexe se sont greffées aux luttes de libération des lesbiennes et des gais (ou, si vous souhaitez être à la mode, de la constellation LGGBDTTTIQQAAPP). Il est logique à bien des égards que le mouvement pro-prostitution se présente comme faisant partie d’une fière campagne de justice sociale, puisqu’il contribue à perpétuer le mythe selon lequel la prostitution est libératrice.

    J’ai entendu plusieurs fois des lobbyistes pro-prostitution comparer la campagne visant à légaliser le proxénétisme, la tenue de bordels et l’achat de sexe, avec la campagne qui a remporté, en 1967, une décriminalisation partielle des actes homosexuels au Royaume-Uni. En tant que lesbienne qui ne m’est jamais cachée et qui en est fière, je trouve cette analogie aussi offensante que traîtresse. La prostitution profite aux hommes qui souhaitent coloniser le corps des femmes, alors que la capacité d’échapper à la contrainte à l’hétérosexualité concerne la liberté personnelle de définir sa propre sexualité.

    Le féminisme libéral (celui des « fun feminists ») appuie depuis longtemps le lobby de la prostitution. Il le fait en accordant foi aux mensonges selon lesquels la prostitution peut être « sexuellement libératrice » pour les femmes et en tentant de s’associer, d’une façon ou d’une autre, à d’autres campagnes critiques du contrôle patriarcal de notre corps. Par exemple, la Sex Workers Alliance of Ireland (Alliance des travailleurs sexuels de l’Irlande) a prétendu tout de go l’an dernier qu’il existait un alignement étroit entre le mouvement pro-choix et la campagne visant à décriminaliser le proxénétisme et l’achat de sexe. L’argument utilisé par la SWAI était que les deux concernent l’autonomie du corps, alors qu’en réalité, le mouvement pro-prostitution plaide pour le « droit » des femmes appauvries à être sexuellement livrées aux hommes en échange d’argent.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.independent.co.uk/voices/prostitution-decriminalisation-queer-argument-lgbtq-exploitation-patr

    #prostitution #queer #LGBTQI