enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Quand les nazis s’inspiraient des lois raciales américaines

    http://www.slate.fr/story/150024/nazis-inspiration-lois-racistes-americaines

    il y a quatre-vingt ans, des Allemands voyaient dans l’Amérique et ses lois raciales la promesse d’un futur radieux. Une histoire « négligée » que raconte un livre stimulant récemment publié aux États-Unis, Hitler’s American Model : The United States and the Making of Nazi Race Law.

    Son auteur, James Q. Whitman, professeur de droit comparé à l’université de Yale, centre son analyse sur deux des trois lois de Nuremberg adoptées par le Reichstag le 15 septembre 1935, qui constituèrent une étape essentielle de l’exclusion des Juifs de la société allemande, prélude à leur extermination. La « loi sur la citoyenneté du Reich » distinguait entre deux catégories d’Allemands, les citoyens, qui jouissaient de leurs droits politiques, et les ressortissants, qui en étaient privés. La « loi de protection du sang et de l’honneur allemands », elle, interdisait les mariages entre Juifs et non-Juifs. Les deux, selon Whitman, ont connu une influence, sinon une inspiration, commune : les lois raciales américaines.

    Les mariages « interraciaux », eux, sont interdits entre blancs et noirs dans une majorité des États avant la Seconde Guerre mondiale, et très souvent aussi entre blancs et Asiatiques ou blancs et Amérindiens –les nazis observèrent ainsi avec intérêt le Cable Act de 1922, qui permettait de dépouiller de sa nationalité une Américaine qui épousait un Asiatique.

    Deux mois plus tôt, en effet, des militants communistes s’étaient introduits sur le paquebot SS Bremen, qui mouillait dans le port de New York, et avaient déchiré le drapeau à croix gammée avant de le jeter dans l’Hudson. Quelques jours plus tard, les coupables étaient libérés par un magistrat juif, Louis B. Brodsky, qui assimilait le drapeau à croix gammée au « drapeau noir de la piraterie » et qualifiait le nazisme de « révolte contre la civilisation ». Le secrétaire d’État Cordell Hull présenta ses excuses à l’Allemagne, poussant Hitler, à Nuremberg, à féliciter l’administration Roosevelt pour sa réponse « digne et honorable », tandis que Goering dénonçait le « juif arrogant » qui avait libéré les déchireurs de drapeau. Huit décennies plus tard, James Q. Whitman a choisi de dédier son livre « au fantôme de Louis B. Brodsky ».