La géographie du souvenir de Dominique Chevalier : repenser la mémoire comme objet d’étude. | Aggiornamento hist-geo
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a mémoire est un objet d’étude devenu familier des historien.ne.s. L’ouvrage collectif dirigé par P. Nora sur Les lieux de mémoire[1] constitue un des moments fondateurs de cet intérêt. Son déploiement progressif sur les mémoires spécifiques d’un événement ou guerres de mémoires (Branche, Stora), ou, plus récemment encore, sur le devoir de mémoire (Ledoux, 2016), conduit H. Rousso à parler de Memory Boom. Dans le sillage des travaux de J.-L. Piveateau et C. Grataloup parus au mitan des années 90, La géographie du souvenir de D. Chevalier, publication tirée de son Habilitation à Diriger des Recherches, inscrit cet objet dans le champ disciplinaire de la géographie puisque, comme le souligne l’auteure, la mémoire produit de l’espace en conjuguant le global au local, le général au particulier à travers des régimes d’historicités et de mémorialités complexes[2].