Macron dévoile les #ordonnances pour détruire le Code du #travail
►http://www.wsws.org/fr/articles/2017/sep2017/macr-s01.shtml
Le New York Daily News écrit que pour Macron, les ordonnances sont « le premier grand test de ses projets de réformer la deuxième économie de la zone euro. Depuis des décennies, des gouvernements de gauche comme de droite ont tenté des réformes de la #législation du travail en France, mais ils les ont toujours diluées face aux manifestations dans la rue. »
Edouard Philippe a repris ce thème en déclarant qu’il s’agit avec ces décrets « de rattraper les années perdues, les années de rendez-vous manqués, peut-être mal négociés, peut-être mal expliqués, peut-être mal compris, mais toujours repoussés ou affadis ».
Les méthodes qu’utilise Macron pour imposer ses ordonnances témoignent de l’effondrement de la démocratie en France sous le diktat de l’aristocratie financière. L’Assemblée, dominée par les soutiens de Macron et produite par des élections législatives auxquelles seule une minorité des Français a participé, a voté une loi d’habilitation qui permet à Macron d’imposer ses ordonnances sans avoir recours à un vote parlementaire.
Les ordonnances facilitent les #licenciements de masse en limitant les contraintes pour les entreprises. Elle prévoit le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif et un délai de recours aux prud’hommes qui passera de vingt-quatre à douze mois. Pour apprécier les difficultés financières d’une entreprise qui veut lancer un plan social, désormais seule sa santé dans l’Hexagone fera foi. Ainsi des faillites organisées ou des montages complexes pour noircir le tableau des comptes des filiales françaises faciliteront les licenciements.
Les ordonnances permettent également aux entreprises de généraliser la #précarité et de passer outre le Code du travail et les accords de branche. Les patrons individuels peuvent négocier des accords d’entreprise qui dérogent aux accords de branche et au Code du travail, qui perdent ainsi leur substance. Les branches récupèrent la possibilité de déterminer les modalités des contrats courts, et celle d’étendre le recours au contrat de chantier, un contrat précaire créé par Macron.