Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • L’Education « positive » n’est pas aussi positive qu’on croit | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/104319/education-positive

    "Wishfull thinking" mais objectif totalement impossible à tous parents de plus de trois enfants.

    Merci en tout cas à Meta d’avoir signalé ce papier.

    L’éducation « positive » –qui consisterait à repenser les relations parent-enfant dans une perspective gagnant-gagnant– est partout : elle inonde la presse parentale, des blogs entiers et des milliers de pages de forums lui sont consacrée, les livres qui y font référence se vendent par poussettes entières –J’ai tout essayé, de la psychothérapeute Isabelle Filliozat s’est vendu par exemple à plus de 62.000 exemplaires–les conférenciers qui s’y réfèrent déplacent des foules. Encore confidentielle il y a 10 ans, elle est devenue aujourd’hui à ce point incontournable que le Conseil de l’Europe la considère comme l’approche éducative la plus à même de respecter les Droits de l’Enfant et a entrepris de diffuser une plaquette pour la populariser...

    Du statut d’alternative éducative, elle semble s’être érigée au rang de norme voire, comme le titrait récemment Libération, de « dogme ».

    • La parentalité positive semble ne pas pouvoir être remise en question car elle promeut le « meilleur » pour son enfant. Remettre en question la parentalité positive, c’est comme dire qu’on est contre la paix, que l’amitié c’est pourri, que l’honneteté devrait être interdite. Qui pourrait décemment refuser d’oeuvrer pour que son enfant se construise et s’épanouisse sans violence, dans le respect de ses émotions, et de ses aspirations profondes ; pour qu’il trouve sa place dans sa famille et la société sereinement ? En fait, la parentalité positive ne peut pas être remise en question car elle érige le parent parfait en modèle.

      Quand quelqu’un me vend de la perfection, je reprend deux fois de la purée…

    • Le début est surtout une suite d’avis de l’autrice, le plus important me parait surtout :

      Comme la parentalité positive s’ancre profondément dans les savoirs en psychologie, en pédagogie et en neurosciences, les parents ne se sentent pas (et ne sont pas toujours) assez outillés pour soulever les biais d’une étude, disons, sur la sécrétion du cortisol chez le bébé, ou sur les mécanismes de la construction de l’estime de soi.

      Sans compter que la plupart des ouvrages de « parentalité positive » ne citent pas leurs sources, et se contentent d’avancer « qu’une étude américaine a dit ci », ou que « les chercheurs ont découvert ça », sans prendre le temps de dire que cette étude portait sur un échantillon ridiculement faible, que telle autre a été contredite quelques années après, ou que telle autre encore tentait d’extrapoler des résultats obtenus dans un tube d’IRM à une situation sociale « réelle ». Parmi les auteurs des best-sellers en éducation positive, seule Catherine Guéguen propose à ses lecteurs les références complètes des études scientifiques auxquelles elle fait référence.