Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Tribune : #Loi #travail, les droits des #femmes passent (aussi) Ă  la trappe | Ufal.org
    â–șhttp://www.ufal.org/feminisme-2/tribune-loi-travail-les-droits-des-femmes-passent-aussi-a-la-trappe


    Depuis longtemps, bosser dans de petites entreprises, c’est souvent avoir de plus mauvaises conditions de travail que dans les grandes. Ça ressemble souvent Ă  « touche ton SMIC et ta gueule ! », avec aucun avantage associĂ© (les tickets resto, les sapins de NoĂ«l et les vacances pour les gosses, la formation professionnelle, etc., tout ça, c’est de la lĂ©gende urbaine pour les salariĂ©s dans les petites boites !).
    Et là, ce sera encore pire, puisque les petits patrons de droit divin vont pouvoir carrément chier sur le Code du Travail


    L’inversion de la #hiĂ©rarchie des normes renvoie Ă  l’entreprise la dĂ©finition de nombreux droits, et notamment les droits familiaux. Les congĂ©s enfants malades pris en immense majoritĂ© par les femmes, l’allongement du congĂ© maternitĂ© et le maintien de la rĂ©munĂ©ration Ă  100%, l’allĂšgement du temps de travail des femmes enceintes
tous ces droits, prĂ©vus jusqu’alors dans les conventions collectives de branche, pourront ĂȘtre demain remis en cause par accord d’entreprise. C’est le cas Ă©galement des primes d’anciennetĂ©, de dĂ©part en retraite ou de licenciement.

    • Fw : [ATTAC-GENRE] Fwd : [newsletter] CortĂšge fĂ©ministe manifestation 12 septembre

      Emmanuel Macron l’a promis : les femmes seront la grande cause nationale du quinquennat. Il est Ă©lu depuis Ă  peine 150 jours et il a dĂ©jĂ  rĂ©ussi Ă  se faire mentir 3 fois.

      Une premiĂšre fois avec la nomination du gouvernement et l’absence de ministĂšre dĂ©diĂ©.
      Une deuxiĂšme fois cet Ă©tĂ©, avec la baisse de 27% du budget du SecrĂ©tariat d’État Ă  l’ÉgalitĂ©.
      Une troisiĂšme fois avec la Loi Travail n°2. Comme souvent, des textes apparemment "neutres" ont en rĂ©alitĂ© des consĂ©quences nettes sur les inĂ©galitĂ©s. RĂ©forme des retraites, de l’assurance maladie ou du code du travail : toutes ces rĂ©formes qui visaient l’ensemble des salariĂ©es ont eu un impact diffĂ©rent sur les femmes et les hommes.

      Étonnant ? Pas tant que ça. Lorsque vous proposez une rĂ©forme dans un pays comme la France, oĂč les inĂ©galitĂ©s professionnelles sont fortes (26% d’écart de salaire), la rĂ©forme est rarement neutre ou sans effet. Soit elle aggrave la situation et augmente les inĂ©galitĂ©s, soit elle s’attaque aux inĂ©galitĂ©s et les fait reculer. Les ordonnances rentrent dans la premiĂšre catĂ©gorie. Les salariĂ©.e.s les plus touchĂ©.e.s par la rĂ©forme sont ceux en CDD ou travaillant dans des petites entreprises. Deux catĂ©gories oĂč les femmes sont surreprĂ©sentĂ©es.

      Plusieurs mesures vont donc peser particuliÚrement sur les femmes et accroßtre les inégalités professionnelles.
      L’inversion de la hiĂ©rarchie des normes renvoie Ă  l’entreprise la dĂ©finition de nombreux droits, et notamment les droits familiaux. Les congĂ©s enfants malades pris en immense majoritĂ© par les femmes, l’allongement du congĂ© maternitĂ© et le maintien de la rĂ©munĂ©ration Ă  100%, l’allĂšgement du temps de travail des femmes enceintes... tous ces droits, prĂ©vus jusqu’alors dans les conventions collectives de branche, pourront ĂȘtre demain remis en cause par accord d’entreprise.

      C’est le cas Ă©galement des primes d’anciennetĂ©, de dĂ©part en retraite ou de licenciement.

      Signataires : IrĂšne ANSARI, coordinatrice Ligue des Femmes Iraniennes pour la DĂ©mocratie ; Ana AZARIA, prĂ©sidente de Femmes ÉgalitĂ© ; Delphine BEAUVOIS, France Insoumise ; Sophie BINET et CĂ©line VERZELETTI, dirigeantes de la CGT en charge de l’égalitĂ© Femmes/Hommes ; Emmanuelle BOUSSARD VERRECHIA, avocate ; Le CEL ;Laurence COHEN, sĂ©natrice, PCF ; GĂ©rard CORNILLEAU, chercheur, OFCE ; Pierre CONCIALDI, chercheur, IRES ; MichĂšle CRES, Émission Femmes Libres ; Monique DENTAL, RĂ©seau FĂ©ministe Ruptures ; Caroline DE HAAS, militante fĂ©ministe ; AdĂšle DORADA, Alternative Libertaire ; Micheline DUPONT, collectif pour les droits des femmes 41 ; PĂ©nĂ©lope DUGGAN, NPA ; Corine FAUGERON, Europe Écologie les Verts ; Jocelyne FILDARD, Coordination Lesbienne en France ; Forum Femmes MĂ©diterranĂ©e ; Sigrid GERARDIN, cosecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du SNUEP-FSU ; CĂ©cile GONDARD LALANNE, co-dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Union Syndicale Solidaires ; Bernadette GROISON, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la FSU ; Mathilde GUERGOAT-LARIVIERE, chercheuse, CNAM, CEET ; Marie-Caroline GUÉRIN, secteur femmes de la FSU ; Gwenn HERBIN, coordinatrice nationale du Mouvement de la Jeunesse Communiste de France ; HĂ©lĂšne HERNANDEZ, Émission Femmes Libres ; Images et Paroles ; Clara JABOULAY, PrĂ©sidente de l’Union Nationale LycĂ©enne ; Camille LAINÉ, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale du Mouvement de la Jeunesse Communiste de France ; Jacqueline LAUFER, chercheuse, HEC-Paris ; LilĂą LE BAS, prĂ©sidente de l’UNEF ; Laurence LE LOUËT, co SecrĂ©taire Nationale du SNPES-PJJ-FSU ; SĂ©verine LEMIERE, chercheuse, universitĂ© Paris Descartes ; DaniĂ©la LEVY, Collectif 13 Droits Des Femmes ; Myriam MARTIN, co porte-parole Ensemble ! ; Marie-ThĂ©rĂšse MARTINELLI, Marche Mondiale des Femmes ; Antoine MATH, chercheur, IRES ; Dominique MEDA, chercheuse ; Françoise MILEWSKI, chercheuse, OFCE ; Mathilde MONDON, porte parole des EffrontĂ©-e-s ; Françoise MORVAN, Coordination pour le Lobby EuropĂ©en des Femmes ; Solmaz OZDEMIR, SKB Union des femmes Socialistes, Turquie ; Martine PERNOD, chercheuse, UniversitĂ© Lille 1 ; Emmanuelle PIET, prĂ©sidente du Collectif FĂ©ministe contre le Viol ; Sophie POCHIC, chercheuse, CNRS,Centre Maurice Halbwachs ; Christine POUPIN, Porte-parole nationale, Nouveau Parti Anticapitaliste ; RaphaĂ«lle REMY LELEU, porte-parole d’Osez Le FĂ©minisme ; Suzy ROJTMAN, porte-parole du Collectif National pour les Droits des Femmes ; CĂ©cile ROPITEAUX, secteur femmes de la FSU ; Roseline ROLLIER, Maison des Femmes de Montreuil ; Sabine SALMON, prĂ©sidente de Femmes Solidaires ; Muriel SALMONA, MĂ©moire Traumatique et Victimologie ; VĂ©ronique SEHIER et Caroline REBHI, co prĂ©sidentes du Planning Familial ; RĂ©jane SENAC, chercheuse, CNRS, Sciences Po ; Rachel SILVERA, chercheuse, UniversitĂ© Paris-Nanterre ; Mireille STIVALA, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale de la FĂ©dĂ©ration CGT SantĂ© et Action Sociale ; Nora TENENBAUM, prĂ©sidente de la Coordination des Associations pour le Droit Ă  l’Avortement et la contraception ; AurĂ©lie TROUVE, porte parole d’Attac France ; Monique VÉZINET, Commission fĂ©minisme, Union des Familles LaĂŻques UFAL ; Françoise VOUILLOT, chercheuse, CNAM ; Layla YAKOUB, SecrĂ©taire Nationale du Parti de Gauche responsable du FĂ©minisme.

      Les ordonnances ne sont pas neutres...Elles vont accroĂźtre les inĂ©galitĂ©s professionnelles. Le gouvernement affaiblit les outils de l’égalitĂ© professionnelle en entreprise. La loi prĂ©voit aujourd’hui une nĂ©gociation annuelle « Ă©galitĂ© professionnelle qualitĂ© de vie au travail » et oblige l’entreprise Ă  fournir des donnĂ©es aux salariĂ©.e.s sur les inĂ©galitĂ©s professionnelles femmes - hommes.
      Les entreprises qui n’ouvrent pas cette nĂ©gociation et ne fournissent pas ces donnĂ©es peuvent ĂȘtre sanctionnĂ©es. Les ordonnances permettront, par accord d’entreprise, de changer le contenu de la nĂ©gociation, de choisir les donnĂ©es sur l’égalitĂ© Ă  transmettre (ou non), et de passer d’une nĂ©gociation annuelle Ă  une nĂ©gociation quadriennale...Voire de ne pas nĂ©gocier du tout.
      Il sera dĂ©sormais possible d’imposer, par accord d’entreprise, des clauses de mobilitĂ© sans que la loi ne fixe de limite gĂ©ographique ni d’obligation de prendre en compte la situation familiale des salariĂ©.e.s. Idem pour des modifications d’horaires et de temps de travail ou encore des baisses de salaires. Les femmes, plus souvent Ă  temps partiels, plus souvent prĂ©caires, Ă  la tĂȘte de familles monoparentales et prenant en charge une immense partie des tĂąches parentales seront particuliĂšrement pĂ©nalisĂ©es par ces mesures..Le premier argument invoquĂ© par les femmes qui se retirent du marchĂ© du travail est l’impossibilitĂ© de remplir leurs responsabilitĂ©s familiales du fait des horaires atypiques qui leur sont imposĂ©s. Les ordonnances ne risquent pas de les aider.

      La disparition du CHSCT (le comitĂ© d’hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail) prĂ©vue par lesordonnances va avoir un impact sur la prĂ©vention des violences sexuelles au travail. 20% des femmes dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ  subi du harcĂšlement sexuel sur leur lieu de travail. 5 ans aprĂšs l’amĂ©lioration de la loi sur le harcĂšlement sexuel, le gouvernement dĂ©cide de faire disparaitre l’instance dĂ©diĂ©e Ă  la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail.

      Exit enfin le droit d’expertise dĂ©diĂ© Ă  l’égalitĂ© femmes - hommes, gagnĂ© en 2015, qui aidait Ă©lu.e.s et syndicats Ă  identifier et comprendre les sources des inĂ©galitĂ©s. Auparavant Ă  charge de l’employeur, ce droit d’expertise devra dĂ©sormais ĂȘtre co-financĂ© par le comitĂ© d’entreprise. Du fait de son budget limitĂ©, celui-ci devra faire des choix. Et souvent, dans ce cas, l’égalitĂ© passe au second plan.
      Emmanuel Macron, MarlĂšne Schiappa, votre grande cause
      nationale commence mal. Changez de cap, ne bradez pas les droits des femmes aux exigences du MEDEF, retirez ces ordonnances.

      Les fĂ©ministes l’exigeront dans la rue avec toutes et tous !