Rêve d’une franche rigolade
Entre Inculte au Salon du livre
Mais ce n’est pas un rêve, un souvenir
Splendeur du Vexin
Au matin en chemin
Pour la boulangerie
Petit-déjeuner dans le premier carré
Du soleil prisonnier de la grande cour
Sous un cerisier dont nous dégustons la confiture
Après moult cafés
Séance de ponçage
Des raccords de mastic d’hier
Il faut agir la matière
Sinon c’est elle qui vous agit
Aurélien Fordada
Je ris à gorge déployée
De la complexité des rapports
De mes grands avec leur père
La fenêtre au-dessus de mon bureau
Est ouverte sur la cour, ses hirondelles
Et le bruit de la tondeuse du voisin
Je me souviens
Que dans l’Oise
On passe la tondeuse
Ne tire pas tant d’eau
De cette source
Elle se tarit vite, souviens-toi
Au retour on prend du diesel
À la station-service
Dans laquelle Julia travaillait
Sara dort, Santiago lit
Julia et moi nous aventurons sans cesse
Dans le labyrinthe psychanalytique
J’hérite
Un piano
Une guitare électrique
Prick up
Your
Ears !
Nouilles
Sautées
Sur le pouce
▻https://www.youtube.com/watch?v=PG0ggtkvSaU
Ménage de la chambre de Zoé
Chanteuse éponyme
Éclats de rire avec Zoé
Dans le tri des vêtements, foison de souvenirs
Tel pantalon à franges trop petit, je le garde
Un jour peut-être ton enfant …
Dans le ménage de la salle de bain
Je découvre des trucs de filles
Zoé assure l’interprétariat, j’apprends le mot gommage
La police recherche toujours
Un suspect
Des attentats en Catalogne
Attentat
De Barcelone
Un enfant mort
Mort
Du défenseur
Des éléphants
Attentat à Barcelone :
La mort d’un Australo-Britannique
De sept ans confirmée
Ligue 1 :
Bordeaux
Neutralise Lyon
Zoé, dyslexique : « tu sais Papa, les livres
De toi que tu ne veux pas que je lise
Demande à ton éditeur de les imprimer en italique »
Elle m’aura fait rire
Toute l’après-midi
Ma fille Zoé
J’écoute la radio
Un cycle à propos des écrivains du XXème
Je réalise : je suis un auteur du XXIème
C’est encore l’été
Fenêtres ouvertes
Des passants parlent une langue slave
C’est encore l’été
Tu te cuisines
Une soupe froide
C’est encore l’été
Il fait encore jour
Quand tu pars au cinéma
Belle de jour de Buñuel
J’en avais un tellement
Meilleur souvenir
Il y a les œuvres vues jeune
Qui vieillissent mal, Buñuel, Allen
Et puis il y a Andreï Tarkovski
Le soir en me brossant les dents
Dans le miroir, je réalise
J’ai quand même une drôle de tête
Et est-ce vraiment moi
Qui sens aussi mauvais
Des pieds ?
Et est-ce vraiment moi
Qui doit, demain matin
Aller travailler en open space ?