Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Sabra-Chatila – Opération Salami 1/2- Liban : « Opération Salami », non de code des massacres des camps palestiniens de Sabra-Chatila, en 1982, planifiés bien avant l’assassinat de Bachir Gemayel.
    http://www.renenaba.com/sabra-chatila-operation-salami-1-2

    Deux poncifs ont volé en éclat à la lecture des mémoires de l’universitaire libanais Georges Freyha, proche parent de Bachir Gemayel et l’un de ses plus proches collaborateurs durant la guerre civile libanaise (1975-1990).

    1 – L’invasion israélienne du Liban n’a pas été décidée en représailles à l’assassinat de l’ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le 3 juin 1982, comme le proclame la fable israélienne. Bachir Gemayel, le chef militaire des milices chrétiennes, en avait fait l’annonce au président libanais Elias Sarkis, six mois auparavant, en janvier 1982, soit six mois avant le déclenchement de l’opération « Paix en Galilée ».

    2 -Les massacres des camps palestiniens de Sabra-Chatila ne sont pas intervenus en représailles à l’assassinat du président élu Bachir Gemayel, comme le soutient la légende phalangiste. Ils avaient été planifiés auparavant et discutés lors d’un entretien Bachir Gemayel-Ariel Sharon, à Bickfaya, la résidence estivale du clan Gemayel, le 12 septembre 1982, soit trois jours avant l’assassinat du président élu.

    3 – « L’Opération Salami », non du code choisi par Bachir Gemayel pour désigner l’éradication des camps palestiniens du Liban, fait référence au saucisson italien que l’on découpe habituellement en rondelles pour agrémenter les pizzas et autres mets exotiques. Outre leurs desseins, le choix de ce code révèle la grandeur d’âme des conjurés, de même que la rigueur morale des nombreux soutiens de ces deux criminels de guerre à titre posthume.

    Telle est du moins la substance de l’ouvrage de Georges Freyha « Souvenirs et mémoires avec Bachir » relatant le compagnonnage de cet universitaire libanais avec Bachir Gemayel, le chef militaire des milices chrétiennes, dont il a épousé la cousine.

    Une recension exhaustive de cet ouvrage a été réalisée par le politologue Assaad Abou Khalil dans le journal libanais sur ce lien pour le locuteur arabophone :
    http://www.al-akhbar.com/node/280955

    • le long billet de R. Nabaa a un statut peu clair : cite-t-il (en traduction ?) le texte de Freyha ? Est ce de la paraphrase ? En tout cas certains détails me paraissent tirés par les cheveux ou d’une expression très maladroite :

      Révélateur de l’état de servilité du clan Gemayel à l’égard du gargantuesque général israélien, le comportement de Solange Gemayel : En parfaite maîtresse de maison, la propre épouse de Bachir Gemayel s’est mise aux fourneaux pour mijoter les plats destinés à satisfaire la voracité du Général Sharon : le fameux mezzé libanais, en sus de plusieurs plats du terroir : Mouton farçi, Kibbé grillé, Kibbé au plat, et kneffé, la célèbre pâtisserie libanaise.

      Un spectacle ahurissant : L’épouse du président libanais faisant la cuisine à l’envahisseur de son pays, une séquence comparable dans son abjection aux collaborateurs français du nazisme, indice indiscutable d’une déliquescence morale, d’une défragmentation mentale et d’une dégénérescence civique.

      Il faut ne pas connaître le type de bourgeoisie que constitue la famille Gemayel pour penser que Solange Gemayel fait elle même la cuisine chez elle. Qu’elle dirige ses domestiques oui, mais qu’elle se mette aux fourneaux, prépare le mezzé, ou le mouton farçi... mish maoul, je n’y crois pas un instant. Ce n’est pas Mme Maigret...

    • @rumor : :-))

      En même temps, si Madame se contente de dire au maître d’hôtel : « vous nous préparerez le mouton comme d’habitude », tu as raison personne ne dirait qu’elle a « fait la cuisine ». Si elle est allée voir dans la cuisine comment ça se passe, alors « elle a fait la cuisine ». Si elle a micro-managé ses domestiques, dans ce milieu, je ne doute pas qu’elle puisse en suite considérer s’être « mise aux fourneaux » (de la même façon que, dans un restaurant, on n’ira pas vérifier si le grand chef a réellement touché l’assiette).

      Sur le statut du texte, je suis d’accord ce n’est pas clair. Ce n’est pas non plus une traduction du texte d’Abukhalil dans le Akhbar. À vue de nez, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une recension, avec les commentaires typiques de Naba (par exemple les considérations sur la déchéance morale des phalangistes, ça me semble être très caractéristique de son cru).