Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • UP Magazine - Le grand buzz du glyphosate
    http://up-magazine.info/index.php?option=com_content&view=article&id=6935:le-grand-buzz-du-gly

    Depuis ce jeudi 14 septembre, à la radio, à la télé, dans les journaux, on ne parle que de ça : l’ONG Générations futures aurait découvert des résidus de glyphosate dans nos corn flakes et une trentaine d’aliments de notre quotidien. Ce produit, considéré comme cancérogène, est un herbicide largement répandu sous la marque Roundup de Monsanto. Les agriculteurs l’utilisent depuis des années mais, face aux études scientifiques sérieuses ou pas qui se multiplient, aux coups de boutoir de l’opinion publique et des médias, ils savent que les jours du glyphosate sont comptés. Le problème c’est qu’ils disent ne pas savoir comment le remplacer et que sa suppression entrainera la faillite de centaines d’exploitations et coûtera des milliards. Le point sur une belle bataille de buzz. Avec comme enjeu : notre santé.

    Comment disait Michel Audiard : « Les cons se permettent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait ». Un argument supplémentaire :

    Arnaud Rousseau, président de la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux. Il ajoute dans un tweet : « En condamnant le glyphosate, Nicolas Hulot enterre l’agroécologie et les efforts entrepris par les agriculteurs sur les sols ».

    Les agriculteurs mettent en avant qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de traitements alternatifs équivalents. Sur ce point aussi on peut se poser des questions. Les problèmes liés au glyphosate ne datent pas d’hier. Cela fait des années qu’on en parle. Les industriels auraient dû ou pu trouver des solutions alternatives. Il est difficile d’admettre qu’à une époque qui foisonne de découvertes scientifiques on n’ait pu trouver un herbicide efficace et sans danger pour la santé humaine. On est capable d’aller sur Mars, de transformer notre génome, fabriquer des voitures sans chauffeur, et on ne sait pas se débarrasser proprement des mauvaises herbes ? Bizarre.
    Les agriculteurs ont-ils été endormis par les sept évaluations sanitaires exhaustives réalisées par les autorités publiques qui se sont succédées au cours de ces quarante dernières années, donnant le glyphosate comme produit sans risque pour la santé humaine ?

    Pour les ONG, ces études sont biaisées et entachées d’ « interventions » de Monsanto. La justice américaine a d’ailleurs obtenu la déclassification de plus de 250 pages de correspondances internes de Monsanto. On y apprend que la firme agrochimique, producteur du Roundup, était au courant du caractère mutagène du glyphosate depuis 1999. La multinationale entreprit alors d’étouffer l’affaire en commandant une étude pour convaincre les régulateurs de la non dangerosité du glyphosate.
    Les agriculteurs auraient-ils étaient pris en otage par Monsanto qui les a rendus accros à leur produit ? C’est certain.

    En attendant que la lumière soit faite, si elle est faite un jour, on ne doit pas perdre de vue que c’est de santé humaine dont on parle. L’enjeu est suffisamment important pour ne pas susciter des buzz médiatiques inconsidérés et les coups de pression des lobbies professionnels. Nous avons besoin d’une information claire, qui ne soit ni alarmiste ni truquée pour de bas desseins mercantiles, qu’ils soient ceux des médias ou des industriels.
    À méditer en dégustant votre prochain bol de corn flakes.

    Juste un bémol sur cet article : la mention des doses LMR (Limites maximales autorisées) ne mentionne pas les grands débats qui existent parmi les toxicologue. Pour des chercheurs de plus en plus nombreux, les perturbateurs endocriniens auraient un comportement de type hormonal... ce qui rend caduque la notion de « doses », qui est un élément de la toxicologie des poisons.

    #Monsanto #Glyphosate #Perturbateurs_endocriniens