alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • [NUMÉRO ZÉRO] Les mille maux de l’enseignement du français aux étrangers
    http://lenumerozero.lautre.net/Les-mille-maux-de-l-enseignement-du-francais-aux-etrangers

    Dans les années 2000 a été petit à petit mis en place le « contrat d’accueil et d’intégration », devenu en 2016 le « contrat d’intégration républicaine » (CIR) [1]. Ce document doit être signé par chaque nouvel.le arrivant.e (sauf personne ayant étudié dans un établissement français) qui s’engage ainsi à suivre des formations pour intégrer les lois et les valeurs français, à les respecter et à apprendre la langue française. En contrepartie, l’Etat s’engage à fournir lesdites formations qui doivent obligatoirement permettre d’arriver à un niveau minimum de maîtrise du français. [...]
    Les cours de français prévus par le CIR sont subventionnés par l’Etat, mais ne sont pas pour autant assurés par des fonctionnaires comme c’est le cas dans l’Education nationale. Ils sont assurés par différents organismes, par l’intermédiaire d’appels d’offre. [...] Cette mise en concurrence devrait, selon les discours officiels, pousser chacun à faire « toujours mieux » avec des salarié.e.s « toujours mieux » formé.e.s et des formations « toujours mieux » conçues. Dans les faits, c’est surtout un facteur de précarité de l’emploi du point de vue des salarié.e.s, pour qui le CDI semble « toujours plus » inaccessible [2]. Du point de vue des bénéficiaires, l’accès à ces cours subventionnés n’a rien d’évident (tentez, pour vous en rendre compte, une partie du jeu de l’oie fourni en pages centrales) : il faut avoir auparavant franchi un bon nombre de barrières administratives auxquelles s’ajoutent les critères de sélection des organismes de formation ; notamment, certains n’acceptent que les apprenant.e.s maîtrisant déjà l’écriture et quelques bases de français ; les autres sont orienté.e.s (théoriquement) vers les « ateliers socio-linguistiques » des centres sociaux, qui restent des acteurs majeurs de l’enseignement du français comme langue étrangère (FLE), dans la régions stéphanoise comme ailleurs.

    http://lenumerozero.lautre.net/local/cache-vignettes/L540xH500/arton3542-76c1b.jpg?1506704077

    #migrants #FLE #subventions

    • commentaire d’une personne impliquée dans une association d’enseignement (bénévole et non subventionnée) du français aux demandeurs d’asile :

      Merci, totalement vrai.
      Et nous, associations citoyennes impliquées dans l’apprentissage du français en complément des cours officiels donnés par les instituts dont on parle dans l’article, nous connaissons bien le sujet. Nous retrouvons en effet les réfugiés dans nos cours après leur passage dans ces institutions. Pédagogie qui laisse à desirer, formateurs lointains de leurs étudiants, et pas assez d’heures offertes par l’état.
      Je me place évidemment du côté des étudiants puisque nous avons des retours de leur part.