• Dommage à la Catalogne

    https://quartierslibres.wordpress.com/2017/10/02/dommage-a-la-catalogne

    On pourrait bien sûr s’interroger sur l’intérêt que les classes populaires catalanes auraient à avoir leur propre État, leurs propres patrons, leurs propres milices nationales : l’exploitation en catalan ne sera pas forcément moins dure qu’en castillan. En revanche, si on avait encore des doutes, l’intervention d’hier permet de comprendre pourquoi une majorité d’entre eux ne veut plus rien avoir à faire avec l’État espagnol. Les relations entre la Catalogne et la monarchie espagnole ont historiquement toujours été compliquées ne peuvent tenir que si les conditions d’une large autonomie de la Catalogne historique est assurée. A chaque fois que le pouvoir centraliste espagnol a voulu imposer sa volonté de manière autoritaire, les Catalans ont rappelé qu’ils entendaient décider de leur destin eux-mêmes. C’était vrai en 1640, c’était vrai pendant la république espagnole, dans les années 1930, sous le franquisme et ça l’est toujours aujourd’hui.

    Hier soir, les franquistes fêtaient à Madrid, le bras tendu, les coups de matraques et les confiscations d’urnes ordonnées par Rajoy et appliqués avec zèle par ce qui ne peut plus apparaître que comme des forces d’occupation espagnole en Catalogne. Le tout au son du « Cara al sol », l’hymne de la Phalange, sans que personne ne trouve à y redire, alors que cela relève clairement de l’apologie de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, la répression franquiste en Catalogne et dans le reste de l’Espagne ayant fait des dizaines de milliers de morts.