Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Ornithorynque #261 | Les Chroniques de l’Ornithorynque
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    Ça fout les jetons !

    À l’instar de l’opium ou de la méthamphétamine, la #cancoillotte est ingérée de différentes façons par les toxicomanes de Franche-Comté ou d’autres contrées oubliées des dieux. Comme pour le crack, l’habitude commence dès la première prise et crée souvent des dommages irréversibles sur les cerveaux des plus fragiles, au fur et à mesure d’une consommation qui exige des doses hélas de plus en plus conséquentes.

    La plupart des personnes dépendantes se contentent d’étaler rapidement trois à quatre litres de cette matière repoussante, dégoulinante et pâle sur quelques tranches de mauvais pain, avant de l’avaler en poussant des grognements de contentement plus ou moins perceptibles, selon leur degré d’addiction.

    Comme pour l’opium, le niveau social des addicts joue à la marge. Derrière les rideaux des nombreuses fumeries clandestines de cancoillotte qui infestent le Doubs et la Haute-Saône, les plus aisés y ajoutent d’autres ingrédients, tant destinés à étaler leurs richesses qu’à relever le goût particulièrement fade de la cancoillotte brute : de l’ail, des noix, des morilles hallucinogènes, du vin jaune et parfois du caviar d’esturgeon sauvage pour les personnes les plus fortunées. D’autres enfin s’en servent en cuisine, allant jusqu’à bousiller d’honnêtes poulets en les tartinant de l’infecte mixture. Certains la sniffent, cherchant confusément à se remplir le nez de cancoillotte en dépit de sa ressemblance frappante avec les glaires d’un pestiféré.