#Amber_Barnhill : “J’ai laissé mon mari me violer, et voilà pourquoi…”
▻https://tradfem.wordpress.com/2017/10/05/jai-laisse-mon-mari-me-violer-et-voila-pourquoi
J’ai passé les dernières semaines à me demander si je devais garder cette histoire pour moi ou si j’en avais déjà trop dit, mais je pense qu’il est temps d’avoir d’une discussion ouverte et honnête sur la violence domestique et le viol. Les répercussions de la honte et du silence sont bien trop grandes pour ne pas prendre la parole. Lorsque l’on entend une histoire de violence domestique, on a l’impression qu’il s’agit toujours de récits de victoire — victoire de celles qui ont survécu à un abus passé —. Pourquoi nous n’en n’entendons pas au présent ? Pourquoi nous n’en parlons pas comme un problème continu, plutôt que comme une chose à laisser derrière nous et à dépasser ? Je ne pense pas que c’est très réaliste pour de nombreuses victimes.
Nous sommes d’accord pour dire « J’ai été maltraitée et j’ai survécu », mais nous ne sommes pas assez courageuses pour dire « C’est toujours un problème pour moi à l’heure actuelle ». C’est pour cela que j’ai décidé de publier cet article sous ma véritable identité, et non avec un pseudonyme comme j’avais prévu de le faire au début. Et c’est aussi pour cela que j’ai décidé de parler de certaines choses avec lesquelles je me débats toujours, et pas seulement de ce qui m’est arrivé par le passé. Cela n’a pas été facile d’écrire ce texte, mais j’espère qu’il aidera des victimes à savoir qu’elles ne sont pas seules ou qu’il les aidera à mieux comprendre ce qu’elles sont en train de vivre. J’espère aussi qu’il aidera celles et ceux qui n’ont pas subi de maltraitance à être plus conscient.e.s de comment ils et elles en parlent et y pensent.
Dans mon enfance et adolescence, il y a deux choses dont personne ne parlait : la violence domestique et le sexe. Aussi, lorsque ces deux mots se rencontrèrent, je me suis retrouvée piégée en leur centre, sans voix, trop honteuse pour en parler à qui que ce soit, et incapable d’entrevoir une porte de sortie.
“Car le Seigneur châtie celui qu’il aime” (Hébreux 12:6)
Même si j’avais la mi-vingtaine quand tout a commencé, j’étais terriblement crédule. J’étais aussi débrouillarde qu’un enfant de cinq ans. Je ne savais rien à propos de l’alcool, des drogues, et même si je venais de perdre ma virginité, je ne savais toujours rien sur le sexe. Les mots « consentement » et « non » ne faisaient pas partie de mon vocabulaire.
Je venais juste de sortir d’un collège catholique et j’étais lassée de suivre tout un tas de règles. J’étais en train de « glisser dans le péché ». J’allais au cinéma, je portais des pantalons, je me rasais au-dessus des genoux et je montrais mes clavicules en public —vous connaissez la routine.
Traduction : #Tradfem
Version originale : ▻http://www.patheos.com/blogs/removingthefigleaf/2016/08/i-let-my-husband-rape-me
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