• http://www.liberation.fr/debats/2017/10/02/angot-vs-rousseau-le-debat-qui-n-a-pas-eu-lieu_1600389

    Et, de mon point de vue, Yann Moix avait raison sur un point : Sandrine Rousseau porte un « discours » politique, féministe, sur le sujet, au sens d’une interprétation historique, sociale et culturelle du viol et du harcèlement sexuel assortie d’une vision des mécanismes collectifs à déjouer pour en finir avec ces violences. Cela n’enlève rien au caractère personnel de son récit mais elle l’inscrit dans une perspective politique contrairement à Christine Angot qui lâche au cours de l’émission : « On se débrouille, c’est comme ça. » Si nous aspirons à être sujets de nos vies, c’est précisément pour que ce ne soit plus « comme ça ». Le point de vue politique est celui qui n’accepte pas la résignation et qui, loin de laisser chaque femme se débrouiller seule avec le violeur, entend fonder une réponse collective.

    Oui, les mots agissent sur nous. C’est précisément pour cela qu’il faut parfois savoir les changer. Il faut nommer pour faire exister.

    Clémentine Autain

    @r0b1n , il y a du débat de fond.

    • Je pense pas que discours de Angot ou de Moix ne sois pas politique, ni aucun discours. Accepter la résignation c’est aussi politique que de ne pas l’accepté. Dire aux victimes qu’elles se débrouille, c’est ce qu’on dit traditionnellement, c’est la posture politique conservatrice, patriarcale qui fonde la culture du viol. Le conservatisme, l’individualisme c’est de la politique autant que le progressisme et la collectivisation des luttes.

      A la limite on pourrais dire que Rousseau à un discours politicien vu qu’elle est politicienne mais tout discours est politique. Pour finir, c’est assez insultant pour la littérature de l’exclure de la politique.