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Académie ESJ, et cacadémie esj

  • Les médecins étrangers désormais nécessaires aux hôpitaux RTBF - N.M - 12 Octobre 2017

    Aux urgences ou en gériatrie notamment, il vous est peut-être déjà arrivé d’être soigné par un médecin étranger qu’il soit Roumain, Espagnol ou Grec. Chaque année, ils sont nombreux à traverser les frontières pour venir exercer chez nous. Et pour cause, les hôpitaux, confrontés à un manque de spécialistes font de plus en plus appel à eux.


    2016 : un nouveau médecin spécialiste sur quatre était étranger

    Pour le Dr.Raoul Degives, le directeur médical du Centre Hospitalier Bois de l’Abbaye : « Ce n’est pas un choix, c’est très certainement une obligation. Ça se passe dans tous les hôpitaux. Ils doivent tous chercher des médecins. Même des hôpitaux universitaires font désormais appel à des étrangers. »

    En 2016, sur les 28 000 médecins spécialistes que comptait notre pays, 2000 étaient étrangers, soit seulement 7%. Mais leur croissance est proportionnellement supérieure à celle des médecins belges. L’année passée, un nouveau spécialiste sur quatre venait d’un autre pays que la Belgique.

    C’est le cas du Dr. Florin Cone, un pédiatre que nous avons rencontré au Centre Hospitalier Bois de l’Abbaye. Il y a un an et demi, il a quitté la Roumanie pour s’installer chez nous. Un changement de vie qui a nécessité un peu d’adaptation. « Quand je suis venu je ne connaissais pas le système. Je ne connaissais personne. Par rapport au patient, ce n’était pas un problème, mais administrativement, c’est vrai que c’est un peu différent » explique-t-il.

    Un tiers d’échecs
    Les hôpitaux doivent, en effet, former les médecins étrangers aux système belge. Au Bois de l’Abbaye, cela peut prendre jusqu’à deux ans et parfois, cela ne fonctionne pas. « On doit les encadrer et on aura un certain nombre d’échecs, cela nous est arrivé : un tiers d’échecs quand même » affirme le Dr. Degives.

    Les remplacer n’est pas la chose la plus compliquée. Les médecins étrangers, ayant un diplôme européen, obtiennent facilement un numéro INAMI. « J’ai contacté une société de recrutement. Elle m’a facilité la situation en ce qui concerne les démarches administratives. Elle m’a présenté l’hôpital et voilà, j’ai commencé le travail » se réjouit le Dr. Cone.

    Des agences de placement qui s’occupent de médecins étrangers, il en existerait une dizaine en Belgique. Certaines sont implantées directement en Roumanie, par exemple.

    Ce business pourrait pourtant bientôt être quelque peu freiné, en tous cas provisoirement. Le nombre d’années d’études pour devenir médecin étant passé de sept à six ans en 2012, deux promotions sortiront en même temps en juin prochain. Cela représente 1800 étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles. De quoi donner un peu d’air aux hôpitaux, mais les professionnels se demandent déjà pour combien de temps...

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