salim sellami

La liberté d’expression n’a jamais été la l’expression de la liberté

  • "Qui a fait tuer Sankara ? (Partie 5)– Sankara et ses ennemis : ce que disent les archives - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/10/qui-a-fait-tuer-sankara-partie-5-sankara-et-ses-ennemis-ce-que-dis

    Dans son rapport de fin de mission, en juin 1987, après plus de trois ans dans la capitale burkinabè, l’ambassadeur Jacques Le Blanc loue : « son incontestable bon sens », « son allergie à tout ce qui s’apparente à un culte de la personnalité », « sa réelle intelligence », « ses convictions humanistes », « sa curiosité intellectuelle », « sa capacité à faire marche arrière s’il s’aperçoit qu’il s’est trompé », « son souci de garder le contact avec son opinion », entre autres qualités. L’ambassadeur lui prête aussi, bien sûr, quelques défauts. Sankara ne saurait pas déléguer, s’occuperait de tout dans le détail, travaillant la nuit, sillonnant le pays le jour, essoufflant son entourage. « Il conduit son pays comme une garnison ou un corps de troupe, faisant trembler son monde par ses colères et admettant mal qu’on lui dise son fait », rapporte le diplomate. En matière de défauts, l’Afrique a connu pire… Pour décrire Sankara, un homme inquiet, constamment sur le qui-vive, cet amoureux de la parole et des idées, le diplomate écrit, non sans élégance, « il est de ces hommes qui dorment peu et qui rêvent les yeux ouverts. »

    Sankara l’incorruptible
    Jacques Foccart, qui n’est plus le « Monsieur Afrique » de l’Élysée, mais celui du Premier ministre, Jacques Chirac, réussit lui aussi à nouer de bons rapports avec Sankara. Leur premier tête-à-tête, en 1986, dure… deux heures et demie ! 

    « Le conseiller du Premier ministre pour les Affaires africaines a d’emblée établi un excellent contact avec le président Sankara qui, m’est-il déjà revenu, a été enchanté de cette première rencontre, écrit l’ambassadeur Le Blanc. Le bouillant capitaine a plus particulièrement apprécié de trouver en son visiteur, outre un ancien adepte du parachutisme, un interlocuteur direct et précis auquel il a pu se livrer avec la franchise qu’il affectionne. »

    Une problématique résolution sur la Nouvelle-Calédonie

    Entre Sankara et Foccart, on peut parler d’échange de bons procédés : le premier se chargera de téléphoner au colonel Kadhafi (pour lui expliquer la position de la France sur le conflit au Tchad). En contrepartie, il demande à Foccart de faire pression sur le président Moussa Traoré du Mali (pour lui conseiller de tenir ses troupes à une certaine distance de la frontière avec le Burkina).

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