• Pauvreté : les couples avec enfants de plus en plus touchés
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/09/01016-20171109ARTFIG00001-pauvrete-les-couples-avec-enfants-de-plus-en-plus

    « Une féminisation de la pauvreté »

    Les femmes représentent, avec 56,3%, la majorité des adultes rencontrés par les équipes du Secours catholique en 2016. La plupart sont des mères isolées. Les familles monoparentales représentent 29,6% des bénéficiaires des aides apportées par le Secours catholique. Dans 88% des cas, ce sont les femmes qui élèvent seules leurs enfants.

    La pauvreté touche les familles monoparentales de façon importante et depuis « une dizaine d’années », confirme au Figaro Catherine Coutansais, du Secours catholique. « Le binôme emploi et garde d’enfants est la cause principale de leur précarisation. Si les mères travaillent, elles ont souvent des petits boulots comme caissière ou aide à domicile. Les horaires sont souvent décalés et elles n’ont donc pas de solution de garde. »

    Récemment, le Secours catholique s’est également aperçu de l’accroissement du nombre de femmes seules, plus âgées et dont les ressources ou pensions de retraite sont faibles.

    #femmes #pauvreté #monoparentalité

    24,2% des personnes accueillies au Secours catholique sont des couples avec enfants. Soit le deuxième type de ménage le plus touché par la précarité, après les parents isolés. Le phénomène est plus « récent mais a augmenté sur les six dernières années », précise Catherine Coutansais.

    « Habituellement, une des deux personnes dans le couple possède un travail à peu près fixe. Aujourd’hui, c’est de moins en moins fréquent. L’un des deux conjoints travaille dans seulement trois cas sur dix. Celui ou celle qui exerce a souvent un contrat d’interim ou des CDD à répétition. »

    La précarité du couple engendre indéniablement une « pauvreté des enfants ». Tous les ans, le Secours catholique en accueille 700.000. Ils représentent 47% du nombre total de personnes aidées. Cette part reste stable au cours du temps mais très élevée. Pourtant, le nombre d’enfants par ménage diminue depuis plusieurs années : 2,12 enfants en 2016 contre 2,20 en 2002.

    Entre 2015 et 2016, le nombre d’étrangers accueillis au Secours catholique a augmenté de 3 points. Ils représentent 39% des personnes aidées. « La pauvreté chez la population française évolue mais de façon légère. Chez les étrangers, on assiste à une véritable explosion. C’est une tendance très longue et très lourde entre 2000 et 2016. Ils sont, sur tous les items (logements, emplois, soins) les plus pauvres », souligne Catherine Coutansais, du Secours catholique.

    Pourtant, la population générale d’étrangers vivant en France est restée stable (entre 6% et 7%). « Ce n’est pas étonnant, au niveau national les sans-papiers ou en attente d’un statut ne sont pas comptabilisés alors qu’ils le sont chez nous », explique-t-elle. « Les étrangers n’ont quasiment pas de droits. Ceux qui sont en attente de statut n’ont pas de droit au travail. Parfois, obtenir un statut peut prendre des années. C’est pour ça qu’ils font appel aux associations, ne serait-ce que pour les démarches administratives puisqu’ils ne peuvent pas aller voir les assistantes sociales. »

    L’Insee estime que le taux de pauvreté a légèrement diminué en 2016 (13,9% contre 14,2% en 2015). Catherine Coutansais reconnaît qu’« il n’y a pas davantage de personnes en dessous du seuil de pauvreté » mais elle précise que « ceux qui le sont, sont exagérément en dessous ». « En moyenne, les personnes accueillies chez nous vivent avec 548 euros par mois. En dix ans, nous avons vu une augmentation de seulement trois euros du revenu moyen », poursuit-elle. Au Secours catholique, 19% des personnes aidées n’ont aucune ressource.

    • Même pas @monolecte les couples avec enfants qui sont de plus en plus nombreux ont de moins en moins d’enfants par couples. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux et « ceux qui le sont, sont exagérément en dessous » du seuil de pauvreté.

      La précarité du couple engendre indéniablement une « pauvreté des enfants ». Tous les ans, le Secours catholique en accueille 700.000. Ils représentent 47% du nombre total de personnes aidées. Cette part reste stable au cours du temps mais très élevée. Pourtant, le nombre d’enfants par ménage diminue depuis plusieurs années : 2,12 enfants en 2016 contre 2,20 en 2002.