Vu le nombre et la gravité des infractions relevées, l’inspection du #travail conclut que la victime a été asphyxiée « alors qu’elle se trouvait dans un environnement délétère pour sa santé et qu’à l’endroit où son corps a été retrouvé, une émanation accidentelle et inhabituelle d’azote dans l’atmosphère du local était en cours ».
L’inspecteur du travail retient la responsabilité d’ArcelorMittal et Harsco Metals, et la police demande, quant à elle, à ce que les deux sociétés soient poursuivies pour « les faits d’homicide involontaire consécutivement à un manquement à une obligation de sécurité ». Pour l’avocat Alexandre Barège, contacté par Mediapart, « l’absence de poursuites pénales était inenvisageable ». Comment le parquet a-t-il pu dès lors classer sans suite ?
Le soir du décès, le parquet n’a ordonné aucune autopsie. Le procureur a choisi de suivre les allégations de l’employeur, selon lesquelles la victime souffrait d’un grave problème cardiaque. Affirmation vite démentie par le dossier de la médecine du travail, qui avait déclaré M. R. apte à son poste, et ce sans aucune restriction médicale.