Pour comprendre comment un terreau aussi favorable aux #violences_sexuelles a pu se construire, il faut se plonger dans l’ambiance générale de l’école.
Une majorité d’interlocuteurs la qualifie spontanément de « viriliste ». Les comportements considérés comme masculins sont exaltés. Par son histoire aussi, cette école perpétue des traditions. L’école a été interdite aux femmes jusqu’en 1972. Aujourd’hui, en moyenne, les promotions sont composées de 15 % de filles.
Longtemps, jusqu’en 2013-2014, il y a eu un classement des plus jolies filles de la promotion, établi selon les votes en ligne des élèves. Ce « TO7 ranking » a disparu sous l’impulsion de plusieurs filles, comme Juliette Buet, qui ont dénoncé cette pratique sexiste et humiliante. Lola Guillot, quand elle a protesté, s’est vu répondre par un camarade : « Celles qui n’aiment pas ça sont celles qui sont moches ou mal dans leur peau. » L’une des témoins du magazine L’IK au féminin résume les freins à toute dénonciation publique : « L’X conditionne tous les jours à accepter le #sexisme ambiant. Sinon, on n’a pas d’humour, on n’est pas drôle, on est folle. Dans le petit village qu’est l’X, se révolter contre les clichés et les faits inégalitaires est un suicide social. »