Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Radfemfatale : Le féminisme ne se résume pas à l’égalité des sexes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/12/12/le-feminisme-ne-se-resume-pas-a-legalite-des-sexes


    Une certaine confusion semble régner à propos de la définition du féminisme, aggravée par le discours de vedettes qui se sont récemment exprimées sur le sujet. Selon l’actrice #Emma_Watson, « Si vous êtes pour l’égalité, vous êtes féministe. » Répondant aux critiques provoquées par sa séance de photos les seins nus pour le magazine #Vanity_Fair au mois de mars dernier, elle a dit : « Le féminisme, c’est donner le choix aux femmes. C’est une affaire de liberté, de libération et d’égalité. »

    Si ces mantras résonnent de manière sympathique et acceptable, ce n’est pas par accident. Le féminisme moderne a été reconfiguré selon une rhétorique individualiste qui ignore largement les contraintes sociales de la domination masculine. Le choix d’Emma Watson de se réduire à un objet est intéressant en ce qu’il reflète fidèlement ce que les hommes obligeraient les femmes à faire, de toute manière. Au lieu d’être contraintes à se réduire à un objet de consommation masculine, les femmes jouissent désormais de la liberté de choisir de se chosifier. Notre oppression devient ainsi implicitement une émancipation, si nous en faisons le choix. Le féminisme néolibéral, qui utilise des expressions comme « l’égalité des sexes » et « le libre choix » met l’accent sur les individus plutôt que sur le sexisme systémique et refuse d’analyser la manière dont les choix individuels influent sur la société. Cette attitude est, au mieux, malavisée ; au pire, elle sert des résultats activement antiféministes qui reflètent davantage la rhétorique du mouvement masculiniste que le mouvement des femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@radfemfatale/feminism-is-not-about-gender-equality-efc2ccb1e46b
    #féminisme_néolibéral #égalité_des_sexes