• Mesdames, Messieurs,

    L’éditeur Springer, qui publie plusieurs centaines de revues académiques au format numérique dans toutes les disciplines, fait actuellement l’objet d’une négociation ardue par le consortium Couperin, qui regroupe l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche français. Cet éditeur entend appliquer des tarifs exorbitants et l’objectif de la négociation est de le faire revenir sur ces prix.

    Les difficultés liées à ces discussions complexes ne permettent pas de conclure un accord avec l’éditeur avant le 31 décembre prochain, terme de l’actuel contrat sous lequel se trouve notre établissement.

    Nous vous informons que nous avons demandé à l’éditeur de procéder à l’interruption des accès à ses revues à compter du 1er janvier prochain. Nous ne savons pas encore à ce stade si l’éditeur procèdera effectivement à cette interruption mais il est important de nous y préparer.

    Cette démarche a un triple objectif :
    – éviter les risques de contentieux (l’éditeur ne pourra pas nous réclamer une quelconque redevance s’il décide de maintenir les accès à ses contenus à compter de janvier prochain),
    – renforcer la position des négociateurs vis à vis du fournisseur en faisant preuve de détermination,
    – pouvoir plus facilement générer un manque à gagner pour l’éditeur sur les périodes d’interruption du service, que cette interruption ait été effective ou pas, totale ou partielle.

    La CPU ainsi que le CNRS et l’ensemble des organismes de recherche se sont prononcés en faveur de cette action, destinée à soutenir la position des négociateurs face à Springer. En outre, dans l’enquête menée par Couperin pour établir la conduite à tenir dans la négociation, 76 établissements sur les 78 qui ont répondu se sont prononcés sans ambiguïté en faveur d’un refus des conditions initiales données par l’éditeur. Des mouvements de même nature sont également en cours ailleurs en Europe et notamment en Allemagne.

    Le SID se tient à la disposition des chercheurs qui auraient un besoin urgent et précis concernant un article publié chez cet éditeur : il usera de moyens alternatifs pour fournir les documents et vous pourrez contacter à ces fins bu-docelec@univ-grenoble-alpes.fr

    Cordialement,

    Lise DUMASY
    Présidente de l’Université Grenoble Alpes

    Pierre BENECH
    Administrateur général de Grenoble INP

    –-> lettre envoyée le 13 décembre 2017 aux directeurs de labo de l’uni de Grenoble Alpes

    #édition_scientifique #publications_scientifiques #science #springer #université #université_de_grenoble_Alpes #Grenoble #résistance

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

    • @fil @cdb_77

      Sujet : Message à diffuser largement – Négociations Springer
      De : INP Direction

      Chères et Chers collègues,

      Veuillez trouver ci-dessous un message relatif aux négociations avec l’éditeur #Springer, à diffuser largement auprès de vos équipes.

      En vous remerciant.

      Bien cordialement,

      Alain Schuhl

      Directeur de l’Institut de Physique

      CNRS – Institut de Physique

      –-

      Négociations Springer : Information importante

      Les négociateurs et négociatrices de Couperin.org sont entrés dans une phase de négociation difficile avec l’éditeur Springer.

      Toutes les propositions de Springer sont jugées inacceptables et comportent, pour la reconduction de l’offre d’abonnement au bouquet principal dite « big Deal », une hausse de prix à minima de 1,5 % par an et pendant 3 ans.

      Les prix des abonnements, aujourd’hui purement électroniques pour l’essentiel, sont en hausse constante depuis deux décennies, occasionnant chez les très gros éditeurs des bénéfices fantastiques alors que les budgets de la Documentation sont en baisse constante.
      Cette situation est d’autant plus difficile à accepter qu’une proportion non négligeable et croissante (au minimum de 9 % selon l’éditeur, mais probablement plus proche de 15 %) des articles contenus dans les revues concernées par les abonnements est désormais librement disponible puisque leurs auteurs (ou leurs institutions) ont déjà payé les frais de mise à disposition du public réclamés par Springer.

      Les communautés se mobilisent à l’international pour se dégager de cette spirale inflationniste comme l’université de Montréal qui s’est désabonnée en 2016 du bouquet complet ou encore le Danemark qui demande de meilleurs prix et plus de services pour les chercheurs.

      Pour que les négociations françaises puissent s’inscrire dans ce mouvement, il faut accepter le risque de coupure des accès en janvier : les chercheur.e.s ne pourraient consulter les articles parus en 2018 dans les revues diffusées par Springer que par des #voies_de_substitution ("dépôts" de prépublications, réseaux sociaux, etc.) , tous les articles parus avant 2018 demeureraient accessibles pour les établissements de l’ESR. Selon les termes des contrats précédents, pendant au moins deux ans et sans frais supplémentaire, les chercheurs conserveraient l’accès à une grande partie des archives des ressources acquises jusqu’en 2017 inclus :

      – les ressources figurant dans le contrat de chaque établissement abonné (lequel est la trace historique de leurs abonnements antérieurs aux accès aux bouquets électroniques) ;

      – les ressources acquises de manière définitive dans le cadre du projet Istex (origine à 2001 pour les revues Springer).

      –->Lettre envoyée le 1er décembre 2017

    • #Lingua: Entire editorial team of respected linguistics journal resign en mass in turf war over publishing

      The entire editorial team of a respected linguistics journal has resigned en masse in an escalation of the turf war between university researchers and the publishers who dominate the highly-lucrative world of academic publishing.

      The six academic editors and 31-strong editorial board of Lingua, published by Dutch giant Elsevier, confirmed that they were stepping down in order to set up a rival publication which will be freely available rather than subject to an expensive subscription charge.

      The rupture is the latest development in a long-running dispute between publishing houses, which profit from charging often substantial subscriptions for their journals, and academics in favour of an “open access” model whereby their research papers are put into the public domain free of charge.

      The academics behind Lingua, who include five researchers at British universities, said they were stepping down in protest at what they said was the refusal of Elsevier, which last year recorded a pre-tax profit of 1bn euros (£710m), to accept their proposals to improve free access to the journal.

      Johan Rooryck, the Dutch professor who is executive editor of the journal, said he and others had become increasingly frustrated after being told by libraries that they could no longer afford to subscribe to Lingua. According to the Elsevier website, the institutional rate for the journal is £1,500 a year for a print copy, although the publisher, like many of its competitors, also offers bundle deals of multiple titles to libraries, thereby reducing the total cost.

      Writing on his Facebook page, Prof Rooryck, who is based at Leiden University, said: “All six editors of Lingua have resigned their positions in reaction to Elsevier’s refusal to accept our conditions of Fair Open Access. Independently, all 31 members of the editorial board have resigned as well.”

      He added: “We are aiming to find a path from subscription-based publishing to an open access one. This has been a long time coming.”

      The group said that once their existing contracts with Elsevier run out at the end of this year they will launch their own open access journal, Glossa, with help of funding from Dutch universities, who have been at the forefront of efforts to end the hegemony of the main academic publishers.

      The Lingua resignations, first reported by the Inside Higher Ed website, could have profound implications for the entire sector by encouraging researchers in other sectors of academia to break rank and set up freely accessible journals to rival established titles. Nearly two million research papers are published every year in no fewer than 28,000 separate journals.

      Supporters of such a development argue that while publishers are entitled to a reasonable income they have too long benefited handsomely from an arrangement whereby they charge academics for publishing their papers and then profit again by selling on research that is publicly-funded in the first place.

      Prof Rooryck said: “Public money must be wisely spent, it is not meant to line the pockets of the shareholders of scientific publishers. Certainly not when university budgets are shrinking everywhere.

      “I believe that scientific results reached with public money should be accessible to all taxpayers who have paid for the public money financing those results.”

      Elsevier defended its position, pointing out that it publishes 300 fully open access journals and the process of maintaining the integrity of a title with peer review, copy editing and publication is costly. The company also said the proposals for open access to Lingua, charging £285 to make an article freely available as opposed to its current rate of £1,000, would have forced its closure.

      In a statement, the publisher said: “Had we made the journal open access only and at the suggested price point, it would have rendered the journal no longer viable - something that would serve nobody, least of which the linguistics community.”

      https://www.independent.co.uk/news/world/europe/lingua-entire-editorial-team-of-respected-linguistics-journal-resign-