ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Puisqu’ouvrir le journal avec un quart d’heures de considérations oiseuses sur la neige qui tombe, ça fait tout de même totalement pingouin, ça jargonne au maximum.

    En journaleux, on ne dit pas « il neige », mais « nous subissons un épisode neigeux ».

    – Oui, Paris, ici à Bar-le-Duc dans la Meuse, c’est le plus violent épisode neigeux de toute l’histoire depuis décembre 2009.
    – Ah mais alors, Victor, vous voulez dire que la cité meusienne est à nouveau prise en otage par un événement neigiphère ?
    – Tûtafé Paris, dans la capitale ornanaise, c’est une véritable catastrophe floconneuse que subissent les Barleduchiennes et les Barleduchiens.
    – Non, Victor, c’est pas « Barleduchiens », c’est « Barisiens »...
    – Non, Paris, j’ai pas dit « Parisien », c’est bien à Bar-le-Duc qu’il neige.
    – Victor, on avait convenu qu’on ne disait pas « il neige » à l’antenne, hein, parce que ça fait pingouin. Et les habitants de Bar-le-Duc, ce sont les « Barisiens », pas les « Barleduchiens ». Ou « Barrois » si vous voulez.
    – Oui, c’est ça, et je t’emmerde, Paris. Ici il neige, on se les pèle, on a fait sept heures de route pour ton sujet météo de daube, alors tes gentils Barroissiens, tu te les mets où je pense.
    – Ahem, sans transition, retour à Paris, où la polémique internationale sur la gestion de la crise neigostrophique n’en finit plus de...