• Les soldats israéliens détiennent un garçon palestinien de 6 ans pendant cinq heures parce qu’il avait lancé des pierres
    24 décembre | Amira Hass pour Haaretz |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/les-soldats-israeliens-detiennent.html

    L’armée israélienne affirme que le jeune Ashraf, qui a du mal à dormir, participait à une agitation violente et qu’il n’a pas été arrêté, mais simplement éloigné de la scène.

    Il y a une semaine samedi, les sites d’informations palestiniens débordaient. Les soldats des Forces de défense israéliennes (FDI) avaient arrêté un garçon de 6 ans du camp de réfugiés de Jalazun en Cisjordanie, rapportaient-ils. Il n’y a aucune limite à leur malfaisance, se déchaînaient les surfeurs.

    Le coordinateur des FDI pour les activités gouvernementales dans les territoires, le général Yoav Mordechai, s’est empressé d’intervenir sur sa page Facebook. Dans un envoi à 8 h du matin, il écrit, en arabe, que l’enfant avait pris part à une confrontation violente et qu’il avait même lancé des pierres.

    « Contrairement à ce qui a été écrit dans les médias palestiniens, le garçon n’a pas été arrêté mais remis aux agents du bureau de la Coordination du district, à Ramallah, qui ont appelé ses parents et leur ont fait part du comportement dangereux et violent de leur fils, parmi d’autres enfants » écrit Mordechai.

    Mordechai y joint une vidéo en noir et blanc, montrant les silhouettes plutôt floues de deux enfants – l’un étant sur une terrasse en hauteur. Un cercle rouge entoure l’enfant qui est sur une autre terrasse plus bas et qui tient les deux bouts d’un lance-pierres qu’il agite. L’autre enfant agite lui aussi, plus habilement, une fronde similaire, qui contient probablement une pierre. La cible des pierres n’est pas dans leur ligne de tir, mais il est raisonnable de supposer que c’est la position de l’armée régulière, à environ 200 mètres et plus bas, à la périphérie de la colonie de Beit El.

    Si l’affrontement, pour reprendre la terminologie de Mordechai, a été vraiment plus houleux que le montrent ces deux enfants balançant leurs bras et lançant des pierres, alors, ce n’est pas dans la vidéo diffusée que l’on peut en trouver la preuve.

    La colonie de Beit El est nettement visible, dans toute sa splendeur, depuis l’école du camp de réfugiés de Jalazun, située sur la grande route.(...)