• Les «Social news Apps» de Facebook vont-elles trop loin ? — Henri Verdier
    http://www.henriverdier.com/2012/04/les-social-news-apps-de-facebook-vont.html

    on assiste maintenant à une explosion de ces « social news applications ». Explosion qui touche y compris toutes les petits contenus viraux qu’on regardait pour se détendre. Et les histoires de gaffe s’accumulent. Le chef qui voit q’on regarde une vidéo au bureau. Le petit contenu un peu honteux qu’on voulait regarder discrètement. Celui qui déclenche un commentaire malavisé d’un ami.
    On voit bien qu’on est entrés dans une autre dimension. Je ne sais s’il s’agit d’une stratégie délibérée de Facebook, ou d’une stratégie assumée par les éditeurs de contenus, engagés dans la course à l’audience, et devant parfois, pour la maximiser, forcer un peu la main de leurs lecteurs. Ou s’il s’agit tout simplement d’une conséquence de l’arrivée de nouveaux acteurs, moins bien accompagnés par Facebook que les premiers développeurs, et moins sensibles aux subtiles règles de comportement qui s’y appliquent.

    Toujours est-il que l’on sent des erreurs qui se payeront cher.
    On a enlevé du contrôle aux utilisateurs. On a rendu sociales des actions qui étaient jusque là personnelles et confidentielles. On a fait entrer dans l’espace public une consommation qui était discrète. Cela ne peut pas marcher comme cela. Il y a de multiples raisons de partager des choses sur Facebook, mais elles reviennent toujours à la même chose : on travaille sur une image de soi. Que ce soit pour partager un enthousiasme, rechercher un assentiment, rappeler qu’on existe ou autre, on est toujours das une dimension très nette de rapports sociaux. Et il y a des choses qu’on ne partage pas. Il y a des choses qu’on lit et qui ne font pas partie de cette image publique qu’on accepte de partager.
    Ne pas comprendre cela, c’est ne rien comprendre à Facebook, ni aux raisons qui font qu’on accepte d’y partager des données.

    #information #presse #facebook #privacy