• RDC : Répression des chrétiens : la société civile s’en prend à la France
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    La déclaration des services de Mme Mogherini note la “grave atteinte à la liberté d’expression”, condamne “les arrestations arbitraires” et appelle à “la libération immédiate des détenus”, ajoutant que “les autorités congolaises ont le devoir de protéger leurs citoyens et non de les réprimer”.

    Un texte qui semble en deçà des conclusions du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE du 11 décembre, qui rappelait notamment aux autorités politiques et policières congolaises “que leur responsabilité individuelle est engagée en cas de graves violations des droits de l’homme (…) d’action ou de déclaration qui constituent des entraves à la mise en oeuvre de l’Accord” de la St-Sylvestre 2016.

    Selon nos informations (voir La Libre du 3 janvier), ce retard est imputable à deux pays membres ayant des intérêts industriels au Congo, qui se sont opposés à une déclaration commune des ambassadeurs de l’UE à Kinshasa ainsi qu’à un texte des 28, lui préférant une prise de position de Mme Mogherini parce qu’elle les engage moins.

    #BoycottFrance

    Selon les journalistes français Sonia Rolley (RFI) et Christophe Rigaud (Afrikarabia), ces deux pays seraient la France et l’Espagne. En juin dernier, l’hebdomadaire Jeune Afrique avait déjà souligné que l’Espagne faisait profil bas au sein du Conseil européen des Affaires étrangères lorsqu’il était question de sanctionner le régime Kabila.

    Mercredi, au Congo, les réseaux sociaux crépitaient de mises en cause du président Macron dont “les intérêts (…) semblent primer sur nos morts” tweetait notamment une figure de la société civile, Floribert Anzuluni, de l’organisation Filimbi. Une autre organisation de la société civile, Lucha, a lancé une campagne #BoycottFrance pour le “Congo et partout où les peuples africains sont opprimés avec la complicité de la France. Pareil pour l’Espagne d’ailleurs. Trop c’est trop”.