Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Meghan_Murphy : Avec l’activisme transgenre, l’année 2017 a marqué une résurgence du rejet sexiste traditionnel des femmes et de leurs droits.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/01/06/avec-lactivisme-transgenre-lannee-2017-a-marque-une-resurgence-du

    Il y a beaucoup à dire sur l’année écoulée. On a vu simultanément des types dégueulasses être élevés (à rien de moins que la présidence des États-Unis) tandis que d’autres étaient forcés à rendre compte de leurs actes (notamment grâce à la campagne #MeToo). Le féminisme a apparemment connu une vague de popularité, le dictionnaire Merriam-Webster en faisant son « mot de l’année ». La Marche des femmes qui a eu lieu en janvier dernier aux États-Unis a été la plus grande manifestation d’une journée de l’histoire du pays. Et le magazine TIME a donné aux dénonciatrices, qualifiées de « Silence Breakers », le titre de personnalité de l’année. Il y a naturellement eu des contrecoups. Les droits des femmes restent menacés, et des gens qui se prétendent leurs alliés – les activistes queer, la gauche et les progressistes – ont tenté de redéfinir l’analyse féministe comme un discours haineux.

    Ainsi, Meg-John Barker, une universitaire britannique qui enseigne la psychologie à l’Open University, soutient, dans un article publié par The Conversation, que 2017 représente une « année de panique morale au sujet du transgenrisme ». Après avoir rappelé qu’il y a seulement trois ans, 2014 a été salué comme le « point de bascule du phénomène transgenre », grâce à l’émergence soudaine et la célébration par les médias de vedettes identifiées comme trans, p. ex. Laverne Cox et Janet Mock, elle déplore que 2017 ait fait place à une sorte de ressac « anti-trans ».

    Barker n’est pas la première personne à tenter de dépeindre la réaction populaire (et en particulier féministe) à la tendance transgenriste comme une hystérie irrationnelle. On a également vu ce cher Owen Jones, un chroniqueur soi-disant progressiste du Guardian, en être réduit à s’indigner en bredouillant du fait que des femmes osent contester publiquement l’impact de l’idéologie et de la législation d’identité de genre sur leurs droits et protections en tant que femmes. Lui aussi a qualifié cette réaction de « panique morale ».

    Jones a raison quand il dit qu’il semble que l’histoire se répète, mais pas de la façon dont il pense.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/01/04/thanks-trans-activism-2017-saw-return-old-school-sexist-dismissals-

    #2017 #trans #misogynie #activisme #panique_morale #privilège_cis