• Depuis janvier 2017, la petite révolution des pensions alimentaires - La Croix
    https://www.la-croix.com/Famille/janvier-2017-petite-revolution-pensions-alimentaires-2018-01-08-1200904199

    ...l’idée d’une aide financière en cas d’impayés des pensions alimentaires n’est pas complètement nouvelle. « Depuis longtemps, la Cnaf aide en effet les femmes qui ne perçoivent pas les pensions, par le versement de l’allocation de soutien familial (ASF) dont le montant est aujourd’hui de 109 € par mois », explique Marie-Christine d’Avrincourt, directrice de l’Aripa. « La grande nouveauté de l’Aripa est d’en appeler à la responsabilité des pères. Cette fois, s’il le faut, nous récupérons les sommes avancées, y compris par saisie sur salaires ou auprès de Pôle emploi ou des impôts. Nous rappelons ainsi que la solidarité nationale ne peut pas exonérer les responsabilités individuelles. »

    « Au départ, la création de l’Aripa était avant tout un outil de bonne gestion financière », nuance de son côté la sociologue Céline Bessière. « L’État ne voulait pas dépenser des sommes devenues au fil du temps astronomiques à la place des pères. » La sociologue estime que la vertu réellement pédagogique d’une telle mesure reste difficile à quantifier, « d’autant que personne ne connaît le montant des pensions non versées. Les chiffres avancés par la Cnaf sont donc, selon moi, à prendre avec des pincettes. Il ne me semble pas qu’il faille attendre de cette mesure qu’elle influe réellement sur le comportement des pères. Mais peut-être que, du simple fait de son existence, l’Aripa permettra d’ancrer socialement l’idée qu’il faut payer sa pension alimentaire.

    La question du maintien du lien financier avec l’enfant prend en tout cas une acuité particulière alors que 210 000 enfants chaque année sont concernés par une rupture d’union libre, soit plus que ceux impactés par le divorce (150 000) et les ruptures de pacs (20 000) réunis.

    #pensions_alimentaires #femmes #enfance #union_libre