• Quand le casse-tête devient casse-couille, journal dune chômeuse épisode 219
    http://journaldemonchom.blogspot.com/2018/01/episode-219-quand-le-casse-tete-devient.html

    Malgré mes presque 49 ans, je me considère comme une nana raisonnablement moderne. Je sais consulter mes mails sur mon portable, scanner un document ou configurer une photo sur l’ordi. Mais attention, ces compétences viennent d’atteindre leurs limites... grâce à l’ami Pôlo.

    Petit résumé des faits.

    Lorsque tu communiques avec Pôle Emploi, c’est directement sur son site. Actualisation, contact avec ton conseiller, envoi de paperasse... inutile d’aller jusqu’au guichet sinon c’est cou-couche panier et retour à la maison devant ton écran.

    L’autre jour, j’ai voulu envoyer un justificatif via mon cosy « espace personnel ». Et c’est alors que ça a coincé. Car, comme indiqué : « un document = un envoi ». Et il est précisé « Si vous envoyez plusieurs documents dans le même envoi, ces documents seront refusés ». On se demande bien pourquoi, mais c’est une autre histoire... Ainsi, s’est donc posé pour moi le cas précis d’une « attestation d’employeur ». Car, dématérialisation oblige, l’employeur parisien en question m’a m’envoyé son attestation de quatre pages... en deux fois. Soit, trois pages et la dernière toute seule. Vous suivez ? Ce qui donne deux mignonnets PDF et pas d’originaux.

    Alors naturellement, moi j’ai fait deux envois distincts. Je ne pouvais pas envoyer deux documents ensemble (même si l’un est la suite de l’autre) puisque Monsieur Pôlo avait bien prévenu : « Si vous envoyez plusieurs documents dans le même envoi, ils seront refusés » Patin-couffin...
    Eh ben, vous savez quoi ? Ça a merdé quand même.

    Parce qu’un document, même de douze pages, doit être envoyé en une seule fois ET dans sa globalité !
    Donc le Pôlo a fait comme il sait faire : il a validé les trois premières pages... et pas la dernière. C’est con. J’ai failli réussir. J’avais au ¾ bon. Résultat : j’ai tout faux.

    Où l’on voit que la fracture numérique englouti bien au delà d’elle.

    #pôle_emploi #dématérialisation #maquis

    • Un emploi (du temps) de ministre, journal dune chômeuse, Episode 223
      http://journaldemonchom.blogspot.fr/2018/01/episode-223-un-emploi-du-temps-de.html?

      Cela fait exactement 29 jours que je suis de retour dans la grande famille de Pôlo.
      Et le moins qu’on puisse dire... c’est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Comme je vous l’ai déjà expliqué (pour ceux qui suivent), si je n’ai pas gardé mon précédent contrat, c’est précisément parce que je ne suis pas que chômeuse dans la vie. Je suis aussi la mère d’un ado qui a besoin d’un suivi médical king size. Et dans la Nièvre, être malade, c’est comme être au chôm’ : ben c’est la merde ma bonne dame ! Bref. J’ai passé ce dernier mois à téléphoner puis à attendre... qu’on me rappelle. A râler donc, à grogner, aller, venir. A re-rappeller pour qu’on me re-rappelle. A passer à la MDPH, grogner, râler, et enfin récupérer le nom d’un praticien à Paris !
      Bref. Je fais passer la santé de mon gamin avant ma recherche d’emploi. Ce qui, je l’admets, n’est pas vraiment moral, ni très raisonnable, quand on vit dans une startup-nation.
      Dans le même temps, j’avais quand même mauvaise conscience. Peur que Pôlo me fasse une scène, me reproche de ne plus assez m’occuper de lui. Dans les salles d’attentes de toubibs, je pensais souvent à mon running-gag d’activité indépendante, essayant de structurer mon projet entre deux conseils de médecins. Je passais aussi régulièrement sur le site de Pôle Emploi pour guetter les annonces. Et là, je retrouvais les sempiternelles demandes pour devenir mécanicien, commercial, prof de chinois mais aussi – et surtout ! – infirmier, ergothérapeute, médecin généraliste, kiné, orthophoniste, psychologue, ambulancier, pédopsychiatre, pédiatre, pneumologue, oncologue et même... médecin du travail, et... porteur funéraire. Ces emplois vacants expliquent sans doute mes difficultés à soigner mon môme et à me consacrer à ma recherche de job. Sont chiants ces gosses ! Lorsqu’on habite une zone de non-droit médical on ne tombe pas malade !
      Mais pour rester une bonne élève dans les yeux de Pôlo, hier comme chaque jour, j’ai été faire mon tour sur LinkedIn – le facebook entrepreneurial – où j’ai remis le nez depuis début janvier. Sur le côté de la page, apparaît un lien qui permet de voir qui est venu sur ton profil. Parfois j’y jette un œil, histoire de savoir qui s’intéresse à ma petite personne. Dans les visites récentes, hier il y avait donc : une personne indépendante, une autre bossant dans une mission locale, une troisième dans le service à la personne et enfin une dernière... qui a le titre de ministre !
      Ben si ça se trouve, Muriel Pénicaud a mis en avance son contrôle des chômeurs de manière personnalisée.
      Merdum.
      Va vraiment falloir que je me mette au boulot.

      #contrôle_des_chômeurs