alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • Un texte n’est jamais « trop intelligent pour vous, il ne parle simplement pas votre langue | « Mignon Chaton
    https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/07/26/faire-de-la-vulgarisation

    La question que bon nombre de personnes désireuses de se former intellectuellement dans les milieux politiques contestataires se sont déjà posé un jour est : « Pourquoi ceux qui produisent les théories le font- ils de façon si compliquée ? »

    Nous nous proposons d’essayer de répondre à cette question… d’une façon qui va sans doute paraître compliquée.

    La première explication que nous pourrions commencer à donner, et qui rejoint en partie celle développée dans notre article Pensée critique et pensée contestatrice est qu’on ne peut pas appréhender la fonction d’un discours uniquement du point de vue de son contenu.
    La vocation, par exemple d’un texte, n’est pas que de dire quelque chose dans l’absolu mais d’établir un rapport social, de mettre en relation celui qui écrit à ceux qui le lisent.
    Il faut donc déjà comprendre la production intellectuelle comme une activité sociale qui met en relation celui qui produit le discours et le(s) personne(s) susceptible(s) d’accéder à ce discours.
    Or, l’émetteur du discours et le récepteur ne sont pas deux individus abstraits, existant de façon isolée. Les rapports sociaux interindividuels se font par un certain nombre de médiations.
    On peut rapidement dire que les groupes sociaux, les milieux, les classes, les champs etc. sont des formes de médiation entre ce qu’on appelle l’individu et la société [1]. C’est-à-dire que nous faisons notre socialisation et que nous construisons notre vision du monde à partir d’une cellule restreinte (souvent la famille) puis des sphères plus larges : le quartier, notre classe sociale, l’école, les groupes d’amis, le travail, l’université, le « milieu contestataire » etc.

    #langue #langage