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  • Mais ils sont où, les fainéants ? | Jean-Baptiste Bernard
    http://cqfd-journal.org/Mais-ils-sont-ou-les-faineants

    Ils animent un lieu collectif. Font vivre des médias libres. Mettent la main à la pâte militante. Et vivent, ou survivent, grâce aux minima sociaux ou aux Assedics. Proches de CQFD ou participant au journal, ils appartiennent de fait à cette frange contestataire à laquelle pensait Macron en fustigeant les « fainéants et extrêmes ». Des fainéants, eux ? Tout le contraire, bordel. Source : CQFD

    • « Je vais juste recharger mes droits au chômage, puis je partirai. Et je m’investirai à nouveau dans un projet sans argent mais qui me botte. » À qui tenterait de lui faire la morale, voire de le traiter de fainéant, Momo a une réponse tout prête. Il hausse les épaules : « Je ne me sens pas concerné. Cette insulte déplace le curseur sur la question de la production économique : qui ne travaille pas au sens classique du terme n’existe pas. En ce qui me concerne, je constate que le chômage n’est plus l’envers de l’emploi. Au contraire, il fait partie intégrante du système de travail. » Sans doute plus pour longtemps, tant l’air du temps est à la chasse aux supposés profiteurs.

      Un papier opportun, merci @cqfd !
      C’est heureux de dire cela y compris pour défaire les discours apologétiques de la contestation sur elle même : la désertion, le soit disant hors salariat dont se targuent des « radicaux » qui n’admettent pas à que les insultes poujadistes qui leur sont opposés ("les « Zadistes » sont des parasites qui profitent du RSA", par exemple) sont aussi fondées en fait qu’inacceptables politiquement. Il y aurait toute une enquête à faire sur ce que permettent déjà les formes de revenu existantes (en plus de jouer ou pas à la tombola du revenu minimum avec MonRevenuDeBase...).
      Le phénomène va bien au delà des « contestataires » ou des « milieux de l’édition » évoqués par l’article. C’est sans doute la nécessité d’aller vite, de faire court (journalisme oblige) qui justifie la dernière phrase citée ici et son « Sans doute plus pour longtemps »...
      Constater que « le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments »
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5990
      cela revient à admettre que la valorisation capitaliste comme le contrôle social par le travail ont plutôt l’allure d’un continuum différencié, dans et hors emploi. Tout comme la chômeuse est à la fois dans et hors l’emploi (cf #chômage_en_activité_à_temps_réduit) Le renforcement du contrôle des chômeurs, comme la raréfaction des ressources qui leurs sont concédées, loin de marquer la fin de l’inclusion du chômage « dans le système de travail » en signerait plutôt l’approfondissement, aux conditions politiques du capital. La restructuration permanente de l’articulation chômage/emploi/salaire/contrôle est un enjeu politique central... et celui-ci semble actuellement insaisissable parmi ceux mêmes qui par millions en font l’expérience directe.

      #travail #chômage #revenu #RSA #allocation #habiter_le_monde