• #Témoignage d’un #frottis vaginal. ça c’est passé hier, à Grenoble. Les protagonistes : une biologistes d’un laboratoire d’analyse biologique et moi-même.

    Je m’y rends suite à un courrier de ma gynéco, qui dit :

    « Votre frottis cervico-vaginal est normal mais inflammatoire, ce qui peut être dû à la présence d’une infection vaginale. Il faut donc faire partiquer un prélèvement vaginal en #laboratoire (ordonnance ci-jointe). Dès réception du résultat, je vous ferai parvenir une ordonnance si une infection vaginale était mise en évidence. Dans le cas contraire, il n’y aura rien de plus à faire »

    Je décide d’aller au laboratoire qui se trouve à quelques dizaines de mètres de chez moi (pour des raisons de praticité).

    Je n’y avais jamais mis le pied avant.

    A noter que j’ai quand même fait pas mal traîné ce moment... car après avoir fait un premier frottis chez la gynécologue, je n’avais vraiment pas envie d’en faire un autre quelques semaines plus tard... j’y suis donc allée de manière plutôt récalcitrante et 2 mois après avoir reçu la lettre.

    Je rentre, on me fait patienter quelques minutes, puis on me dit d’aller dans une petite salle, où j’attends encore quelques minutes.
    Jusque là, tout normal.
    La biologiste arrive. Une dame d’une cinquantaine d’années. Je ne sais même pas son nom, car elle ne s’est même pas présentée (premier truc un peu bizarre).

    Voici le dialogue et les gestes qui ont suivi son arrivée.

    Biologiste : « Pourquoi vous êtes là ? »
    Moi : « C’est ma gynécologue qui m’a dit de faire un frottis »
    Biologiste : « Oui, mais suite à quoi ? »
    Moi : « Suite à un premier frottis qui... » (et elle ne m’a pas laissé terminer)
    Biologiste : « Ok. Suite à un frottis. »
    Elle écrit cela sur un papier.
    Moi : « C’est ça que vous vouliez savoir ? »
    Biologiste : « Oui. Bon. On fait un nouveau frottis. Si il y a un problème on mettra en place un traitement adéquat. »
    Moi : « Ok »
    Biologiste : « Déshabillez vous. Que en bas. »
    Je me déshabille dans la petite salle, que en bas, comme demandé par la biologiste.
    Biologiste : « Allongez-vous. »
    Je m’allonge.
    Biologiste : « Pliez les jambes. » Et elle me prend une jambe pour la plier.
    Mais je n’ai presque pas eu le temps de pliez les deux jambes que le coton tige était déjà dans mon vagin. Ce coton tige qui frottais partout dans le vagin.
    Evidemment, vu la vitesse et le manque d’empathie dans laquelle tout s’est passé, je n’étais pas à l’aise du tout. Et du coup, c’était très désagréable et douloureux.
    Après quelques secondes la biologiste prononce un « ça va ? » de routine.
    Je lui réponds : « Bhein, disons qu’il y a des choses plus agréables à faire dans la vie. »
    Biologiste : « C’est sûr »

    Et après avoir encore bien remué le coton tige dans mon vagin pendant un temps qui m’a semblé très long mais que je ne saurais pas évalué, la biologiste me dit « C’est bon. Habillez vous. On va envoyer le matériel pour les analyses. Vous pouvez venir chercher les résultats en début de semaine prochaine. Au revoir. »
    Sur ce, elle quitte la salle alors que je n’avais pas encore remis mes culottes. Je suis sortie de la salle en me sentant très seule.
    Je passe dans le couloir, et puis devant l’accueil.
    La biologiste se trouve derrière le comptoir de l’accueil, avec le dos tourné vers moi, car elle était en train de ranger quelque chose dans l’armoire derrière.
    Je me suis arrêtée quelques secondes.
    La biologiste s’ est retournée et m’a dit : « Tout est bon. Au revoir. »

    Fin de l’histoire.

    En sortant de là, je me suis dite que ce n’était quand même pas normal ce que j’ai vécu.
    Et j’ai tout de suite pensé que si moi j’ai passé un moment très désagréable, je pouvais quand même assez facilement surmonter ce moment, car dans ma vie, heureusement, je n’ai pas subi de violences. Mais toutes les autres femmes ? Cette dame ne sait rien de moi, rien, absolument rien. Une parfait inconnue. Cela aurait pu être vraiment traumatisant (ou re-traumatisant).
    Du coup, j’ai pris la décision que je n’allais pas me taire. Je vous écris donc ce #témoignage ici, sur seenthis. Mais je vais aussi envoyer ce récit à ma gynéco et à mon médecin traitant.

    Affaire à suivre. Je ne m’y attends rien. Mais au moins je n’aurais pas tu.

    #violence #violences_médicales #femmes #Violences_gynécologiques #maltraitance_médicale #gynécologie

    • Je ne vais plus voir de gynéco, veux plus
      Quand j’ai voulu faire poser un stérilet, ma gynéco me l’a posé en forçant parce que mon col est trop petit. J’ai fait un malaise mais ça ne l’a pas dérangé, elle m’a juste dit de rester allongée le temps que ça passe. Ça semblait habituel.
      J’ai fini par repartir avec mais je ne l’ai jamais supporté.
      J’avais des saignements entre mes règles et des douleurs au ventre. J’y suis retourné pour qu’elle me l’enlève ce qui m’a aussi fait mal. C’est la dernière fois que j’ai mis les pieds chez un·e gynéco.

    • Ça me rappelle ma dernière visite chez une gynéco, je n’y vais plus non plus. Les fois d’après je suis allée voir une sage femme. À l’époque je prends encore la pilule mais j’en ai marre et je me suis tapé les 500 pages du bouquin de Winckler sur la contraception pour essayer d’avoir le plus d’infos possibles. C’est un peu mon truc l’obsession de l’information lol. Je lui dis que je réfléchis à me faire poser un stérilet sans hormones. Elle me dit c’est pas possible vous n’avez pas d’enfant. Alors je lui dis ben si c’est possible je l’ai lu, il y a même un type de stérilet spécialement conçu pour les nullipares. Et là elle me répond ah mais c’est comme vous voulez, je peux tout à fait vous le poser et ça vous fera très, très mal parce que vous n’avez jamais eu d’enfant. Mais si vous aimez avoir mal il n’y aucun problème !
      Bon je n’ai rien répondu alors que d’habitude je suis une grande gueule finie, je suis sortie et me suis promis qu’elle ne me reverrait plus.