odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • J’arrête | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/250218/jarrete

    J’expliquais aussi que je trouvais intéressant que nous n’ayons pas franchi l’étape suivante : si une femme sur deux est victime, combien d’agresseurs nous entourent ? Est-ce un homme sur deux ? Un homme sur trois ? Je n’en sais rien. Je sais juste que c’est beaucoup.

    Le journaliste a décidé, sans me faire relire ou valider mes propos, de titrer « Un homme sur deux ou trois est agresseur », déclenchant ainsi une vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux. Était-ce volontaire ou pas ? Je n’en sais rien. Au fond de moi, je ne peux m’empêcher de penser qu’un journal qui choisit de titrer ces propos le fait délibérément. Pour faire le buzz. Sans se soucier qu’au passage, on casse, on brise. Causeur a essayé à de nombreuses reprises sans succès. L’Obs l’a magistralement surpassé.

    Au bout de 72 heures, les choses commençaient à se calmer quand Marlène Schiappa est entrée en scène. Dimanche soir, interviewée sur BFMTV, on lui a demandé de réagir à mes « propos » selon lesquels « un homme sur deux serait un agresseur » (la semaine prochaine, ça sera un homme sur un). Elle n’a pas choisi d’expliquer que je n’avais pas tenu ces propos, elle n’a pas fait état du fait que depuis quelques jours, j’étais la victime d’injures sexistes et de harcèlement. Non. Elle a enfoncé le clou. Et moi avec.

    #journalisme #manipulation #femmes #harcèlement #Caroline_de_Haas #féminisme

    • J’arrête. Je quitte les réseaux sociaux pour un temps indéterminé.

      La bonne nouvelle ? C’est qu’on peut changer le monde sans être sur les réseaux sociaux. Je me dis même qu’on le change sans doute mieux sans eux.

      C’est ce que nous faisons par exemple avec le Groupe F, groupe d’actions contre les violences sexistes et sexuelles. Ce week-end, pendant que les trolls continuaient à insulter, harceler, menacer, nous étions 70 femmes et hommes, rassemblé.e.s pour nous former à détecter les violences, à les faire cesser et à accueillir les victimes. Des formations vont être organisées partout en France.

      Je le dis donc aux agresseurs et à leurs alliés avec beaucoup de sérénité, de détermination et d’enthousiasme : votre temps est bientôt révolu.