Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #May_Mundt_Leach : L’idéologie de la tolérance a pris le contrôle du féminisme et menace de détruire le mouvement
    https://tradfem.wordpress.com/2018/04/04/lideologie-de-la-tolerance-a-pris-le-controle-du-feminisme-et-men


    Le mot « tolérance » vient du latin tolerare, qui signifie « endurer, soutenir, souffrir » et, littéralement, « supporter ». Dans le patriarcat, les femmes ont été longuement conditionnées à un état perpétuel de tolérance. La tolérance des coutumes des hommes, de leurs cultures, de leurs comportements et de leur sexualité a toujours été imposée aux femmes par les lois édictées par les dieux mâles, les états masculins et les hommes de leurs familles. De la « chasse aux sorcières », où des centaines de milliers de femmes ont été publiquement torturées et tuées pour avoir refusé de s’incliner face à l’autorité de l’Église, jusqu’aux formes souvent brutales d’anti-lesbianisme envers les femmes qui choisissent d’avoir des relations sexuelles avec des femmes plutôt qu’avec les hommes, la persécution est apparemment inévitable pour les femmes qui refusent de se montrer tolérantes de l’autorité masculine. Aujourd’hui, la formation à la tolérance commence très tôt : on apprend aux fillettes à supporter les garçons qui les humilient dans la cour de récréation, à détourner le regard de la pornographie en ligne et à se fermer les oreilles à la misogynie qu’elles entendent partout autour d’elles.

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/03/30/tolerance-taken-feminism-threatens-destroy-movement
    May Mundt-Leach est étudiante universitaire au Royaume-Uni et membre de l’organisation féministe radicale Kvinnorum, qui s’efforce d’offrir aux femmes des espaces et des rassemblements non mixtes. Les opinions exprimées ici ne sont représentatives que des siennes.

    #tolérance #Janice_Raymond #cisgenre #femme #féminisme #prostitution