• Procès de Tarnac : Julien Coupat et Yildune Lévy relaxés
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/12/proces-de-tarnac-julien-coupat-et-yildune-levy-relaxes_5284397_1653578.html

    Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement dans le procès de Tarnac, dix ans après le début de l’affaire. Julien Coupat et Yildune Lévy, qui comparaissaient notamment pour « association de malfaiteurs », ont été relaxés, jeudi 12 avril. Six autres militants du même groupe étaient également jugés. Un seul a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

    pas d’autres précisions, pour le moment (juste des rappels)

    • Après modifs à 16h29, l’article se termine maintenant ainsi :

      Achevant de démontrer tout le respect qu’il porte à l’institution judiciaire, qui vient pourtant de le sauver de la déloyauté de l’enquête policière, Julien Coupat n’était pas venu au palais de justice de Paris pour entendre le jugement – tout comme cinq autres prévenus. Seuls Bertrand Deveaud et Yildune Lévy s’étaient déplacés jusqu’au tribunal. Cette dernière, à l’annonce de sa relaxe, a fermé les yeux et soupiré de soulagement, tandis que quelques applaudissements retentissaient dans la salle.

      A la sortie, la jeune femme n’a pas souhaité revenir sur les trois semaines de procès ou sur le jugement. Elle a simplement déclaré : « S’il y a une chose à retenir, c’est qu’il ne faut jamais lâcher, jamais cesser de se battre contre toutes les machines à broyer, quelles qu’elles soient, de l’antiterrorisme jusqu’aux tractopelles à Notre-Dame-des-Landes. On est dans une époque où l’on cherche à réprimer tout ce qui échappe à l’ordre normal des choses. On nous dit tout le temps “allez, en marche !”, mais en marche vers quoi, à part la mort sociale, politique ou écologique ? »

    • Achevant de démontrer tout le respect qu’il porte à l’institution judiciaire, qui vient pourtant de le sauver de la déloyauté de l’enquête policière, Julien Coupat n’était pas venu au palais de justice de Paris pour entendre le jugement

      Ben oui, c’était la seule chose à faire, traiter par le mépris. Et montrer que toute cette saloperie n’avait pas prise sur eux. Personnellement je trouve cela admirable de justesse. De même leurs dernières paroles avant délibération, leur pensées pour toutes celles et ceux qui arrivent devant les juges sans leur force et sans leurs moyens.

    • Oui, j’ai choisi de faire précéder les déclarations de Y. Lévy par ce paragraphe car il m’a mis en colère. H. Seckel aurait pu, en effet, compléter utilement ce commentaire sur le comportement des accusés par un rappel de celui de l’accusatrice principale et responsable politique directe de ce misérable fiasco qui n’était pas disponible pour venir témoigner. Et encore moins pour répondre de ses actes.

    • En fait hier vers 11H quand cet article est tombé, il était admirable de voir comment 95% de l’article revenait sur le contenu de l’accusation et seulement vers la fin de l’article on précisait que Julien Coupat et son ex-compagne, Yildune Lévy, étaient relaxés, pas un mot sur les autres et pas un mot sur les motivations et les attendus de la juge, limite on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un pourboire de la juge qui a été clémente.

      Où l’on comprend que le chroniqueur de cette affaire est passé entièrement à côté de ses enjeux. Et n’a évidemment rien compris, mais alors rien de rien, aux personnalités et aux motivations des accusés et accusées.

      C’est seulement dans l’après-midi qu’on finissait par apprendre que la relaxe n’était pas totale, le refus de prélévement d’ADN vaut donc de la prison avec sursis. Ce qui est tout sauf anodin, ceci dit au passage.

    • Oui, si j’ai bien compris, tu es toujours coupable de refus de prélèvement ADN (c’est la loi). Mais en fait, c’est le juge qui décidera. Le refus est « légitime » (mais pas légal, hein !) parce que (très) a posteriori il est jugé qu’il n’y avait en effet pas vraiment de présomptions sérieuses contre toi et donc relaxe. À l’inverse, le refus est « illégitime » (et donc puni effectivement) si, même innocenté des faits qui t’étaient reprochés (à tort), les indices sont jugés suffisamment graves et concordants.

      JC et YL sont bien condamnés du chef de refus de prélèvement, mais dispensés de peine. Il y aura donc inscription au casier judiciaire.

      L’autre condamnation, et àmha cf. supra, ce n’est pas la seule bien qu’elle soit unanimement jugée comme telle, mais la seule vraie parce que sans dispense d’une peine de prison assortie du sursis et d’une amende, l’est pour recel de vol de papiers d’identité.